Cosignataire de la loi portant code pastoral en République du Bénin, votée le mardi 03 juillet 2018 à l’unanimité des députés de la 7ème législature, l’honorable Nassirou Bako Arifari revient sur les avantages de cette loi. Elu de la 1ère circonscription électorale, région pastorale par excellence, il estime que le Bénin, à travers le vote de cette loi, « a engrangé un pas de plus dans la gestion de la transhumance transfrontalière ». Dans sa déclaration devant le parlement béninois, l’honorable Bako Arifari s’est d’abord réjoui de l’aboutissement heureux auquel est parvenu l’Assemblée nationale dans le vote de cette loi. « Monsieur le président, par le vote de ce code pastoral, nous venons de consacrer la complémentarité traditionnelle qu’il y a entre éleveurs et agriculteurs dans nos espaces ruraux », a-t-il affirmé. « Cette complémentarité a été affectée par un certain nombre de changements: changements sociaux, changements climatiques, et différents changements. Ces différents changements ont créé beaucoup de distorsions dans les relations entre les deux communautés que le présent code vient ajuster », rappelle-t-il. Pour l’élu du peuple, le code vient renforcer les droits des uns et des autres, et reconnait l’utilité de chacune des activités, de sorte que dans cette relation, les droits de chacun soient respectés. Parlant des avantages de cette loi, le député pense que la loi vient consacrer désormais que c’est sur la base d’accord entre les deux catégories d’acteurs que l’exploitation des pâturages agricoles se fera. « Des organisations paysannes, des organisations pastorales auront désormais des cadres paritaires de discussions, d’échanges sur l’arbitrage des collectivités locales et des autorités gouvernementales ainsi que des autorités déconcentrées », ajoutant que le vote de cette loi contribuera à coup sûr à l’instauration de la paix dans les communautés. « Aujourd’hui l’une des plus grandes sources d’insécurité dans nos États est liée à la transhumance transfrontalière. Le Bénin vient de poser un acte majeur qui permet d’encadrer cette transhumance, qui permet d’anticiper sur les conflits. Je pense que nous venons de faire œuvre utile et je voudrais profiter de l’occasion pour inviter l’ensemble de la population de notre pays à reconnaître qu’éleveurs et agriculteurs ont le droit de mener chacun son activité dans un cadre légal pour le bonheur de notre développement », a martelé l’honorable Nassirou Bako Arifari qui a salué et remercié tous ses collègues députés qui ont accompagné le vote de cette loi.