La proposition de loi portant amendement de la Constitution du 11 décembre 1990 initiée par 8 députés du Bloc pour la Majorité Parlementaire (Bmp) sera plutôt soumise au référendum conformément aux dispositions de l’article 155 de la loi fondamentale qui stipule : « La révision n’est acquise qu’après avoir été approuvée par référendum, sauf si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale ». En effet, après la prise en considération de ladite proposition de loi par 62 voix pour, 19 contre et 01 abstention, le Parlement n’a pas donné son quitus au niveau de la deuxième étape relative à l’article 155. Plus précisément, le vote après le débat au fond a donné le même résultat à savoir 62 voix pour, 19 contre et 01 abstention. Il s’agit là d’une petite victoire pour la minorité parlementaire étant donné que tout n’est pas perdu pour les députés de la majorité parlementaire qui soutiennent mordicus l’amendement de la Constitution, seule condition pour l’adoption d’un Code électoral qui puisse favoriser l’amélioration de la représentativité des femmes au Parlement, pour la création de la Cour des comptes, l’abolition de la peine de mort et l’alignement des élections au Bénin. Désormais donc, tous les regards sont tournés vers le président Patrice Talon bien que l’initiation de l’amendement de la Constitution émane des députés.
Karim O. ANONRIN