L’édition 2018 de la journée internationale de lutte contre la drogue a été célébrée ce vendredi en différée à Natitingou, en présence du directeur de cabinet du ministre de l’intérieure et de la sécurité publique Ouorou Baro Mora, du préfet de l’Atacora Lydie Déré Chabi Nah et son collègue du Couffo Christophe Megbedji, des élus locaux, des membres de la conférence administrative départementale et une population sortie massivement.
Placé sous le thème « Ecoutez d’abord ! Ecoutez les enfants et les jeunes, est la première étape afin de les aider à s’épanouir », cette célébration a permis de montrer que la lutte contre la drogue ne doit pas être l’apanage d’un département ministériel ou d’un gouvernement, mais l’affaire de tous. A travers des discours et des présentations théâtrales, la jeunesse de l’Atacora et surtout les parents ont été appelés à une prise de conscience collective.
Pour monter l’ampleur du phénomène, le secrétaire permanant du comité interministériel de lutte contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes, a rappelé que de 2013 à 2016, 155 nationaux et 152 étrangers ont été arrêtés en possession du cannabis, 91 étrangers et 28 nationaux pour la cocaïne, 20 nationaux et 13 étrangers pour l’héroïne, 14 nationaux et 11 étrangers arrêtés pour la tramadole. En 2017, renseigne Bachirou Sidi Ibrahima, 901,884 kg de Cannabis, 45,734 kg de Cocaïnes, 10, 438 kg d’héroïnes, 5 plaquettes de tramadols et 1,4kg du méthamphétamine ont été saisis. « Les statistiques de 2018 ne sont pas encore totalement disponibles, cependant plus de 4 tonnes de cannabis ont été saisis », a-t-il précisé.
En s’engageant à faire de la lutte anti-drogue une réalité dans toutes les communes sous sa tutelle, le préfet de l’Atacora Lydie Déré Chabi Nah, a souhaité l’instauration d’un mécanisme de collaboration en réseau et le renforcement des capacités des membres des comités départementaux et communaux. La drogue, soutient l’autorité préfectorale, est un fléau et les toxicomanes sont comme des sinistrés qui ont besoin d’assistance médico-sociale. D’où son invite aux maires à consacrer davantage de ressources financières pour cette lutte.
« Conscient de l’ampleur du désastre le gouvernement de la rupture dans son programme d’actions a pris le ferme engagement de venir à bout de ce fléau », a rassuré le directeur de cabinet du ministre de l’intérieure et de la sécurité publique. Ouorou Baro Mora, en appelant à la conscience des populations à s’abstenir dorénavant de cultiver, de faire usage de la drogue et de participer activement à la lutte aux côtés des forces de sécurité, a exhorté les préfets à s’investir davantage dans le combat. Le directeur de cabinet a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien et solliciter par la même occasion leur accompagnement dans la mise en œuvre du plan national de lutte contre la drogue et le crime organisé au Bénin.