Depuis 2017, l’association Pompier international des Côtes-d’Armor (Pica) a signé un accord de cinq ans avec les sapeurs-pompiers d’Abomey Calavi (Bénin). Et le travail porte ses fruits.
Séismes en Haïti et au Népal, typhon aux Philippines ou encore cyclones en Haïti et aux Antilles : les missions d’aide humanitaire en cas de catastrophe naturelle ont fait la renommée de Pompier international des Côtes-d’Armor (Pica). Mais pour Nadia Georges, médecin aux urgences de Guingamp et présidente de l’association , créée en 2010, « le soutien matériel et la formation professionnelle dans des casernes de pays émergents est tout aussi important, voire plus. C’est certes moins visible, moins porteur, mais plus efficace dans le temps ».
Après la Turquie, le Maroc et Haïti, Pica a décidé de s’engager sur le long terme au Bénin, dans la ville d’Abomey Calavi. « Ce n’était pas facile au début, il a fallu se faire confiance, reconnaît Nadia Georges. On a signé le partenariat avec le maire mais aussi avec la direction du groupement national de sapeurs pompiers du Bénin, sous tutelle directe du ministère de l’intérieur. » L’évaluation de départ effectuée, un planning de formation a été mis en place, « afin de répondre au mieux à l’accidentologie locale ». Pendant une semaine, chaque année, une équipe de quatre personnes, choisies en fonction de la formation, se rend ainsi sur place.
Cotonou aussi intéressée
Du 15 au 24 juin 2018, Jean-Pascal Dubosc, Loïc Chauré, Alexandra Cadusseau et Nadia Georges ont formé 24 sapeurs-pompiers locaux au secours à personne… et six à la maîtrise d’une ambulance et de son équipement. En plus de la formation, Pica apporte à chaque fois un soutien matériel.
À l’issue de cette semaine, une cérémonie officielle a eu lieu pour la livraison du véhicule tout équipé. « Le partenariat est désormais bien installé au Bénin, se félicite Nadia Georges. Chacun met la main à la poche. On bénéficie du soutien du SDIS, qui nous offre gracieusement du matériel réformé. On le répare et l’adapte à nos frais, afin qu’il dure le plus longtemps possible sur place. Et la mairie paye le transport en bateau du Havre jusqu’à Cotonou. »
Fin juin, Nadia Georges est revenue d’Afrique « enchantée » : « Le fourgon incendie livré en 2017 est en parfait état. Ils se le sont vraiment approprié. C’est un vrai partenariat qui marche bien. » Si bien que des villes comme Cotonou ont déjà approché Pica. « Mais on veut d’abord bien finaliser ce projet », conclut Nadia Georges.