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Amendement de la constitution : Le Parlement rate son coup, place au référendum

Publié le lundi 9 juillet 2018  |  Nord Sud
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© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin
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La proposition de loi portant amendement de la Constitution du décembre 1990 n’aura finalement pas abouti. A l’issue de la plénière hier à l’hémicycle, les députés de la minorité parlementaire ont opposé un nouveau refus à la révision de la loi fondamentale de notre pays. Par 62 voix pour, 19 contre et 1 abstention, la proposition de loi sera maintenant soumise au référendum.
Tout comme en avril 2017, les députés de ma minorité parlementaire ont fait échec à une possibilité de toucher à la constitution de notre pays. Cette fois les-ci, députés ont demandé à ce que les articles soient étudiés en procédure d’urgence et tous à la fois. Cette demande ayant été adopté, la procédure d’urgence a donc été enclenchée. Ainsi, après un premier vote pour la recevabilité du projet qui est passé avec une majorité de députés ayant voté le oui, le second vote qui devrait sceller la révision n’a pu passer. La Représentation Nationale ayant une fois de plus loupé son coup, il revient désormais au peuple à travers un référendum d’approuver on non cette révision.

Il faut préciser que la proposition d’amendement introduite au parlement visait dans ses dispositions améliorer la représentativité des femmes à l’Assemblée Nationale ainsi que les autres instances de décision, l’abolition de la peine de mort, la création de la cour des comptes et l’alignement des élections législatives, communales et locales sur la même année que celles présidentielles. L’argument concernant la représentativité des femmes est faible. « L’argument sur l’alignement des élections ne tient pas », a justifié le député Guy Mitokpè. Ainsi, sur la question de l’alignement des mandats pour aboutir à des élections générales, il avance l’exemple du Ghana qui a organisé autant d’élections que le Bénin depuis le renouveau démocratique mais a réussi à d’immuniser le taux de pauvreté. Tan disque le même tau a augmenté au Bénin.

Le Parlement n’ayant pas réussi à réunir la majorité des 4/5 au bout du rouleau envoi le régime Talon vers l’organisation d’un référendum pour une éventuelle révision de la Constitution. Il revient à présent au chef de l’Etat de prendre les dispositions nécessaires pour la consultation populaire. Par ailleurs, la séance au parlement reprend demain pour la clôture de la première session ordinaire de l’Assembl2e Nationale en 2018.

Le BMP exprime sa déception.

Après les deux votes ayant sanctionné la proposition de loi portant modification de la loi fondamentale, les députés Jean-Michel Abimbola, Gildas Agonkan, Orden Alladatin et Rachidi Gbadamassi ont animé un point de presse pour éclairer l’opinion publique au sujet du processus ayant abouti à ce vote qui témoigne la mauvaise foi de la minorité parlementaire.

‘’Malgré les conciliabules, les plaidoyers à l’endroit des députés de la minorité parlementaire, ceux-ci ont donné la preuve de leur mauvaise foi en mettant en difficulté une proposition de loi qui respect bien entendu la procédure législative’’, a déploré les députés du bloc de la majorité parlementaire. Pour Jean-Michel Abimbola, le premier à intervenir, aucun député, fut-il de la minorité ou de la majorité n’a d’objection à la proposition vue la pertinence des quatre points à introduire dans la constitution de notre pays. A cet effet, il fait confiance au peuple souverain auquel il revient désormais la décision d’amender la constitution de février 1990. Mieux, il rassure que les intoxications qui s’en suivront n’aboutiront à rien vue que le peuple même s’approprier les quatre réformes. ‘’C’est une déception’’ dira l’honorable Orden Alladatin qui exprime lui aussi son indignation face à l’attitude de la minorité parlementaire. ‘’Nous avons eu des échanges, nous avons expliqué, nous avons donné la preuve de notre bonne foi, en ajoutant rien aux quatre amendements dont nous leur avons fait part, malgré tout cela, nous n’avons pas été compris ’’ a déploré le député. L’honorable Rachidi Gbadamassi n’ira pas par quatre chemins pour pointer un doigt accusateur sur les 19 députés qui ont interdit l’abolition de la peine capitale dans notre pays, la promotion de la gente féminine au sein du parlement béninois, l’assainissement de l’économie nationale à travers la création de la cour des comptes et l’alignement des élections pour aboutir aux élections générales. Pour Gildas Agonkan, il rassure le peuple de ce que, aucune nouvelle disposition ne sera introduite dans la présente proposition de loi qui lui sera présentée pour son vote. Au terme de ce point de presse, le bloc de la majorité parlementaire à travers ces quatre représentants reste confiant et compte sur l’esprit d’ouverture et de discernement du peuple qui est d’ailleurs le premier bénéficiaire de cet amendement à porter à la loi fondamentale.

Claudel ZONDJI
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