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Conférence africaine de la société d’économétrie à Cotonou: Les organisateurs annoncent les couleurs

Publié le lundi 9 juillet 2018  |  La Nation
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Le Bénin accueille du 12 au 14 juillet prochain, la Conférence africaine de la société d’économétrie. En prélude à l’évènement, le professeur des Sciences économiques et politiques, à Princeton aux Etats-Unis, membre de la société d’Econométrie, Léonard Wantchékon, a animé une conférence de presse, vendredi 6 juillet dernier, pour expliquer les tenants et les aboutissants de la rencontre et l’importance de l’économétrie pour le développement.

La problématique de l’économétrie sera au cœur d’une conférence internationale de la société d’économétrie qui s’ouvre à partir du 12 juillet prochain à Cotonou. La rencontre servira de tremplin pour les économétriciens, les doctorants, les cadres et experts pour discuter des enjeux de cette approche pour le Bénin et le continent. Elle permettra de mettre les participants au même diapason et de partager les expériences des uns et des autres sur le sujet. L’économétrie s’entend comme une science qui vise à opérer une migration de l’économie imparfaite à l’économie idéale à travers l’interprétation des faits.

Selon le conférencier, Léonard Wantchékon, professeur des Sciences économiques et politiques à Princeton aux Etats-Unis, l’économie imparfaite se caractérise par le manque d’informations, d’innovations technologiques, la corruption, les mesures politiques mal conçues…
« Nous voulons profiter de cette conférence pour faire connaître l’économétrie et montrer qu’elle n’est pas une science exotérique », explique-t-il.
La société d’économétrie contribue à l’avancement de la théorie économique dans sa relation avec les statistiques et les mathématiques. L’utilisation de ces sciences est essentielle pour comprendre les règles en matière de développement. « L’objectif principal de la conférence est de promouvoir l’usage des mathématiques et des outils statistiques pour mieux comprendre les tendances économiques, afin de formuler des politiques plus adaptées », souligne le communiqué de presse qui annonce la conférence.
La même source renseigne « qu’en plus des fondamentaux que sont le taux d’épargne, les progrès technologiques et la croissance démographique, des facteurs tels que les attitudes en matière de risque et de confiance, la responsabilité électorale ou le renforcement du pouvoir des citoyens sont aujourd’hui perçus comme étant des moteurs de croissance et de prospérité ».
Une combinaison des meilleurs outils analytiques et quantitatifs est indispensable à la compréhension de ces nouveaux modes de comportement. D’où l’importance de l’économétrie.
Selon lui, les sciences exactes tracent les vrais sillons en matière de développement.

Construire l’économie idéale avec les mathématiques

« Avec les mathématiques, nous sommes capables de construire l’économie idéale, celle qui répond à nos attentes et qui permet d’expliquer comment l’économie actuelle s’éloigne de cette réalité », soutient Léonard Wantchékon. Il poursuit : « L’économétrie, c’est une méthode, une façon rigoureuse d’analyser les phénomènes économiques et sociaux ». L’explication de ces phénomènes exige une démarche. « Pour mieux décrire les tendances économiques, de plus en plus, il est nécessaire de ne pas le faire à l’œil nu. Il faut faire des collectes de données et les analyser », suggère-t-il. L’économétrie est une approche plus objective, plus scientifique, et plus prescriptible, en ce sens qu’elle permet d’analyser, de quantifier, de prédire et de trouver des solutions aux faits socioéconomiques grâce aux mathématiques.
La conférence de Cotonou permettra de porter le monde académique béninois sur l’échiquier international où les opportunités de partenariat pourront être saisies par diverses parties tant au niveau de la recherche scientifique qu'aux plans du développement et du tourisme. En attendant l’ouverture officielle, le 12 juillet prochain, les travaux entrant dans ce cadre ont démarré vendredi dernier par des cours magistraux en économie, en statistique, en analyse mathématique, en application au commerce international et en développement économique. Ils dureront six jours.
Plusieurs panels retiendront l’attention des participants attendus de tous horizons. Ils concernent, entre autres, l’inclusion financière, l’agriculture et le développement, les femmes et le développement, les conflits, l’analyse dynamique à l’économie, l’éducation, la santé. Les échanges porteront également sur l’état actuel de la recherche et de la formation en économie en Afrique, le financement et les réseaux routiers, la prise en compte des questions d’intégration des marchés….Au nombre des personnalités attendues, le prix Nobel d’économie 2007, Roger Myerson ; Tim Besley, spécialiste du secteur public et Eliana la Ferrarra, économiste du développement, ainsi que des économistes de renommée africaine et caribéenne.
Le conférencier exhorte les jeunes à opter pour les mathématiques, les statistiques avancées, la théorie des décisions, car elles sont inspirées des réalités et captent le concret. Ces genres de formation peuvent générer des emplois aussi bien dans l’Administration que dans les secteurs bancaire, agricole et technologique. « Nous souhaitons que l’économétrie devienne un savoir largement partagé et offre des débouchés importants aux jeunes », espère Léonard Wantchékon. La conférence de Cotonou est un premier pas vers cet élan.
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