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Porto-Novo : Le boulevard du cinquantenaire, l’autre Jonquet

Publié le mardi 10 juillet 2018  |  aCotonou.com
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© Autre presse par DR
La prostitution en Afrique noire
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Connu pour être le siège des belles de nuit, le quartier Jonquet de Cotonou fait apparemment des émules dans la ville de Porto-Novo. La plus grande avenue de la ville capitale se transforme en un quartier général du sexe la nuit. Belles de nuit et clients en quête de sensations charnelles y font leur nid. Découvrons l'ambiance plutôt particulière d'une
nuit sur le boulevard du cinquantenaire.


Romel Lanmlinkpo

Il est 21 h 30, nous sommes en plein mois de Juin où la pluie bat son plein. Après une journée où elle a arrosé abondamment la ville de Porto-Novo, elle a laissé place ce soir à une fraîcheur de frigo.
C'est donc dans cette ambiance glaciale que nous avons décidé de faire une petite balade vespérale sur la plus célèbre des avenues de la ville capitale: le boulevard du cinquantenaire.
Ici, contrairement à tous les autres quartiers de Porto-Novo, il ne fait jamais nuit ou plutôt il y fait jour en pleine nuit. Entre l'animation des nombreux débits de boissons qui jonchent cette artère et la circulation bruyante, l'ennuie n'y a pas sa place.

Dans cette balade habituelle, nous avons été interpellés par une scène plutôt insolite. Une belle dame, habillée d'une mini-jupe moulante qui dessine la forme de ses bassins avec une fente qui dévoile en partie ses cuisses. Elle était debout au bord de la voie et portait une chemisette blanche et transparente qui laissait entrevoir son nombril et le bout de ses seins. La belle dame avait un téléphone à l'oreille et avait l'air d'attendre quelqu'un.
Malgré l'appel qu'elle effectuait, cela n'a pas empêché un homme à moto de s'arrêter devant elle et lui parler avec insistance. Curieux, nous nous sommes rapprochés de la scène et avons surpris une conversation qui sortait de l'ordinaire.

Les deux marchandaient une passe. Après quelques minutes de discussion, ils se sont attendus sur le tarif de 2500f. Alors sans tarder le client pencha sa moto pour permettre à sa "vendeuse" à la jupe courte de monter. Sans tarder les deux prirent une des nombreuses ruelles qui entourent le boulevard et s'enfoncèrent dans le noir pour certainement se rendre dans une auberge afin de conclure le marché sexuel.

De l'autre côté de la voie, c'est plutôt un couple d'amoureux qui s'entrelacent sans vergogne. Entre les attouchements et les baisers, ils se soucillaient à peine des passants.

Nous n'avons pas voulu interrompre les tourtereaux et les soustraire de leurs envolées libidinales. Alors la promenade s'est poursuivie.

Il sonne maintenant 23 h 15. Cette fois, nous avons bien voulu éteigner notre soif dans un des bars du cinquantenaire. A peine installés, nous avons été accueillis par une serveuse qui a pris notre commande. De retour, elle s'est proposée de s'asseoir à nos côtés, proposition à laquelle nous n'avons trouvé aucune objection.
Alors elle engagea la discussion. « Vous êtes pressés de rentrer ? », nous lança-t-elle. « Pas du tout », nous lui rétorquons. Alors elle nous proposa de rentrer avec nous à condition que nous soyons son "dernier client". Nous avons décliné l'offre mais avons voulu en savoir plus sur son métier.

Elle se prénomme Francine, Togolaise d'origine. Elle est venue au Bénin pour travailler afin de subvenir aux besoins de sa famille. Elle avoue être en partie une prostituée car le salaire de 25.000 Fcfa qu'elle gagne dans le bar était insuffisant. Elle nous a confié qu'elle peut coucher avec 3 hommes dans une même nuit, ce qui lui rapporte en moyenne 10.000Fcfa par nuit.

Nous avons finalement laissé Francine à ses confessions d'un soir pour rentrer à la maison car il se faisait déjà tard. Sur le chemin de retour nous étions chaque fois sifflotés par les belles de nuit debout tout au long du boulevard. Elles étaient toutes à moitié habillées malgré le froid, en attendant les férus de chaire fraîche.

Le boulevard de cinquantenaire est donc devenu aussi la plaque tournante du commerce de sexe.
De l'autre côté de la voie, c'est plutôt un couple d'amoureux qui s'entrelacent sans vergogne. Entre les attouchements et les baisers, ils se sourcillaient à peine des passants.
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