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Editorial : Fisc sans faille !

Publié le mercredi 11 juillet 2018  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Arrivée de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Cotonou pour une visite de 3 jours -
Arrivée de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à Cotonou pour une visite de 3 jours.Photo:La directrice générale du FMI, Christine Lagarde en présence du ministre des finances Romuald Wadagni
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Lundi dernier le ministre des finances, Romuald Wadagni a pris une mesure pour aller en guerre contre les entreprises qui ne sont pas en règle vis-à-vis du fisc. Ce matin, vous nous faites découvrir une décision qui ne souffre d’aucune contestation.
(Vous exagérez à peine Tanguy…Puisque exactement ce matin, on parle d’une…)
Dynamique anti-fraude fiscale et de la fin de l’injustice économique. Pour l’instant et depuis lundi, ce n’est encore qu’à l’étape de mesure. Si l’administration fiscale tisse bien sa toile et se fait payer, par tous, ce qui lui revient de droit, le principe ne peut qu’être bénéfique à la nation. D’ailleurs, c’est un axiome. A César, ce qui est à César…Et sans favoritisme, aux caisses de l’Etat, les impositions et autres taxes. Plus donc de privilégiés, de deux poids, deux mesures ou d’affinités politiques et parentales pour se soustraire du paiement de ses impôts. Ainsi en a décidé l’argentier national, Romuald Wadagni.
Désormais, solution contre la fraude fiscale, l’obligation faite aux opérateurs économiques de s’inscrire au fichier actif des contribuables avant le dédouanement de leurs marchandises. Dans cet ordre, les opérateurs économiques exerçant au Bénin sont invités à se rapprocher de la Direction générale des impôts pour se conformer à la nouvelle réglementation en vigueur. Conséquence, grâce à l’informatisation des données, la traçabilité sera améliorée, des identifications assurées et, à présent, contre les fraudeurs, à l’évidence, un dispositif plus efficace.
On peut déduire, que jusqu’ici, il y a des failles dans le dispositif de recouvrement des recettes fiscales. Ne pensez-vous pas que c’est inadmissible ?
A la vérité, si le ministre Wadagni a senti le besoin de corser les mesures de contrôle, c’est forcément parce qu’il y avait encore et toujours des failles dans le système de recouvrement des impôts. Maintenant, vivement cette mesure drastique. Alors, il ne reste qu’à faire confiance à l’administration fiscale pour définitivement éradiquer l’empire des entreprises parasites. Il m’est revenu que certaines font des chiffres d’affaires de plusieurs milliards sans rien décaisser aux impôts à la fin de l’année. C’est dire que les charges publiques, ce n’est pas leur problème. Et doublement, ils sont bénéficiaires des erreurs et des légèretés de fonctionnaires peu consciencieux.
Car, depuis toujours, et on ne le dira jamais assez, l’un des maux qui minent le Bénin, c’est son administration. Paresse, incompétence et corruption. En somme, jusqu’à la moelle épinière, elle est infectée. Ce n’est donc qu’une suite logique, qu’au bout du recouvrement des impôts, les brebis galeuses surclassent les bons citoyens. Et que fort d’un constat patent, Wadagni joue des pieds et des mains pour parer au plus pressé. Il ne l’aurait pas fait qu’il serait complice d’une injustice et d’un crime continuellement perpétré contre le développement du Bénin, un pays presque entièrement dépendant des ressources fiscales.
Il n’est jamais trop tard. Mais, que dire à ceux qui pensent qu’il y a trop de mesures et que c’est une guerre contre les opérateurs économiques ?
D’abord,
En un mot, il va sans dire que supprimer définitivement la fraude dans la collecte des impôts, c’est multiplier et renforcer les garde-fous. Sinon, tant que ce ne sera pas fait, à l’œuvre de construction nationale, il échappera toujours des personnes de mauvaise foi. Pourtant, le principe est bien connu : rendre à César ce qui est à César….
Sur cette base et proportionnellement aux revenus, Wadagni et l’administration fiscale s’engagement à faire payer à chacun, ce qu’il doit à son pays. Ce n’est pas une histoire de guerre contre les opérateurs économiques. Le penser, c’est faire fausse route. A des fins inavouées, c’est sciemment oublier qu’il y en a qui, malgré tout, sont toujours à jour. Au grand jamais, l’Etat ne doit être mis entre parenthèses. Payons nos impôts et qu’on avance. C’est si simple que ça !
Angelo DOSSOUMOU
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