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Incapables de mobiliser les 4/5è pour éviter le référendum : Que vendent alors Amoussou, Houngbédji… à Talon ?

Publié le mercredi 11 juillet 2018  |  Matin libre
Bruno
© Autre presse par DR
Bruno Amoussou, (89 ans )le Renard de Djakotomey votant oui pour la révision de la constitution
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Avec l’échec de la proposition d’amendement de la Constitution qui n’a pu réunir les 4/5èmes du vote au Parlement, on peut s’interroger sur le management de la dizaine de députés porteurs de la proposition avec à leur tête des figures de proue de la chose parlementaire comme Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji, KolawoléIdji et Mathurin Nago.

Si le 4 avril 2017 le projet gouvernemental de révision de la Constitution n’a pas prospéré au Parlement à cause d’une minorité de blocage (22+1), quinze mois après l’on a changé de fusil d’épaule. Mais en dépit du fait que ce n’est plus du tout le texte de 2017 (cette fois-ci 4 grands points), les mêmes acteurs non plus (des députés et non l’Exécutif), la proposition a fait flop. Pour le citoyen lambda, que des anciens présidents de l’Assemblée nationale à l’instar de Bruno Amoussou, Kolawolé Idji, Mathurin Nago et Adrien Houngbédji (actuel président) avec leur longue expérience parlementaire, conduisent une telle plénière à enjeu, et qu’au finish elle accouche d’une minuscule souris, cela ne s’explique pas. Le comble, à écouter le professeur Nago sur une chaîne de télévision, l’objectif du chef de l’Etat, c’est d’adopter la proposition à la majorité requise des 4/5èmes ; ce qui épargnerait au pays le référendum. Il est donc clair que le gouvernement de Patrice Talon est solidaire de cette proposition d’amendement portant sur 4 points essentiels. Les dernières visites répétées du chef de l’Etat au domicile de Bruno Amoussou pourraient donc se justifier. En acceptant de coller son nom à l’initiative, c’est sans doute que Patrice Talon avait foi qu’avec ces vieux briscards, le match serait vite plié. Erreur ! Pratiquement rien n’a évolué après le scénario de 2017. Le Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) initialement connu pour son effectif avoisinant la soixantaine de députés, n’aura visiblement enregistré que quelques trois nouvelles têtes à polémique. Sans quoi, le schéma de la nuit du 4 avril 2017 allait être réédité.

Et pourtant, selon des indiscrétions, des concertations, échanges et négociations ont eu lieu entre les porteurs et des députés de l’opposition,en prélude à la plénière proprement dite. Comment a-t-on managé pour que cet échec soit évité ? Au sein du Bmp, leur traitement est pourtant particulier au regard de leur rang. Et comment ?

Bruno Amoussou
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