La ville de Natitingou a abrité le vendredi 06 juillet 2018, la commémoration en différé au Bénin de la Journée internationale de lutte contre la drogue. A cette manifestation nationale, les gouvernants ont exprimé leur détermination à mettre fin au fléau.
La 31ème édition de la Journée internationale de lutte contre la drogue a connu une forte mobilisation à Natitingou. « Ecoutez d’abord ! Ecoutez, les enfants et les jeunes est la première étape afin de les aider à s’épanouir » C’est le thème soumis à la réflexion des participants de cette édition. Au nom du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, président du comité interministériel de lutte contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes (Cilas), le Directeur de cabinet a indiqué que ce thème, pertinent à maints égards, engage tout le monde. Selon Mora Orou Baro Ouorou, la lutte contre la drogue ne doit pas être l’apanage d’un simple département ministériel ou d’un gouvernement, mais l’affaire de tous. A l’en croire, la célébration de cette journée instaurée depuis le 7 décembre 1987 par l’organisation des Nations unies vise essentiellement à sensibiliser chaque année toutes les communautés sur les méfaits de la drogue, tant sur la santé, la sécurité que sur le développement socio-économique. Il a fait savoir que la drogue, avec son corollaire de crimes transnationaux, est un fléau qui mine dangereusement tous les pays. A l’entendre, le Bénin, de par sa position géographique, n’en est pas épargné, malgré tous les efforts faits par le gouvernement, aussi bien dans le domaine de la répression du trafic illicite que dans le secteur de la prévention et du traitement de la toxicomanie. A l’avis de Mora Orou Baro, la drogue, ce n’est pas seulement le cannabis, l’héroïne, la cocaïne ou les amphétamines dont la production, la consommation et le trafic sont fortement interdits. « La drogue, c’est aussi l’alcool, le tabac, la cigarette, le café, le cola, qui restent encore accessibles, mais dont la consommation abusive est tout aussi dangereuse que les drogues illicites, en raison de la dépendance, de la toxicomanie et des actes d’insécurité qu’ils entraînent dans notre société », a clairement précisé le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur.
De fortes actions de lutte contre la drogue
Mora Orou Baro Ouorou n’a pas manqué de présenter les actions du gouvernement dans ce sens. Selon lui, l’Exécutif a pris le ferme engagement de venir à bout de ce fléau à travers son programme de réduction de la demande et de l’Office illicite de substances psychotropes, l’application rigoureuse des lois N°2012-21 du 27 août 2012 et n° 2017-27 du 18/12/2017 portant respectivement lutte contre le financement du terrorisme et production, conditionnement, étiquetage, vente et usage du tabac et de ses dérivés et assimilés en République du Bénin, la dynamisation de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues avec l’appui de la communauté internationale, la remise à jour de l’unité de soins aux toxicomanes (Ust) du centre national hospitalier universitaire de psychiatre de Cotonou , du laboratoire national des stupéfiants et de toxicologie (Lnst) et du partenariat avec les structures privées de traitement des toxicomanes ou de prévention. Il a rassuré que cet engagement fait également appel à toutes les composantes de la société, tant au niveau de l’Etat central qu’au niveau des collectivités locales et de la société civile pour une synergie d’action.Par ailleurs, il a invité les populations à désormais participer activement aux côtés des forces de sécurité publique au combat commun qu’est le démentiellement des réseaux de trafiquants. Au nom de leurs pairs, le maire de la ville de Natitingou N’da Antoine N’da et le Préfet du département de l’Atacora ont pris l’engagement de soutenir sans condition et sans réserve, le Programme d’actions du gouvernement du président Patrice Talon qui accorde un grand intérêt à la santé et à la sécurité des populations du Bénin en général, et surtout de la jeunesse et des enfants en particulier.