Gestion de la crise au Conseil municipal de Porto-Novo : Yayi charme la Capitale #aCotonou

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Gestion de la crise au Conseil municipal de Porto-Novo : Yayi charme la Capitale

Publié le lundi 14 octobre 2013 | Le Matinal

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- 5/10/2013

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Activités du chef de l`Etat 2013

Le Chef de l’Etat veut conquérir Porto-Novo. Après avoir vainement tenté de la contrôler durant sept ans, Yayi Boni semble maintenant trouver le moyen par lequel séduire les Porto-noviens considérés comme des opposants au régime du Changement. La crise au Conseil municipal de Porto-Novo est selon bien d’analystes, un boulevard bien tracé pour le président de la République.

La crise au Conseil municipal de Porto-Novo servirait à Yayi Boni de cheval de Troie pour conquérir la Capitale désignée jusque-là comme une citadelle ‘‘Tchoco-tchoco’’ imprenable. Le Chef de l’Etat multiplie pour le moins depuis quelques semaines les gestes à l’endroit du Conseil municipal de ladite ville. Après avoir reçu samedi 21 septembre 2013, le maire Moukaram Océni au sujet du blocage des grands projets par les Conseillers municipaux du Parti du renouveau démocratique (Prd), Yayi Boni a rencontré mercredi 09 octobre 2013 tout le Conseil municipal. Et le même sujet était au cœur des échanges. Une initiative prise par le Chef de l’Etat, commentent certains observateurs, pour montrer qu’il porte un intérêt pour la Capitale. Le mercredi dernier, le président de la République a pu convaincre, en tout cas pour le moment, les Conseillers Prd contestataires de la nécessité de réaliser le parc d’attraction à Adjina. De sources informées, il s’est même engagé à défendre ledit dossier en souffrance à la Banque ouest-africaine de développement (Boad) afin que Porto-Novo accueille cette infrastructure. Si bien d’observateurs apprécient cette immixtion dans la crise au Conseil municipal de Porto-Novo, certains soutiennent qu’elle révèle tout de même que le contrôle de la Capitale reste une obsession pour Yayi Boni. Même à de trois ans de son départ du pouvoir. En démontrant sa volonté d’offrir une bouffée d’oxygène à la ville qui n’a rien d’une Capitale digne de nom, il fait ainsi les yeux doux aux Porto-Noviens frondeurs qui n’ont, dans leur majorité, jamais approuvé son projet de société depuis 2006. Ainsi, peut-on admettre, le président de la République fait des pieds et des mains pour bénéficier maintenant de la sympathie des populations. Car il semble avoir déjà le soutien de certains sages. En effet, plusieurs notables et sages et têtes couronnées de Porto-Novo étaient au palais de la Marina pour montrer qu’ils défendent les causes de la ville. Yayi Boni qui avait, lui, ses petits calculs, n’a jamais cessé de médiatiser ses amitiés avec ces sages qui ne partagent pas forcément la même vision que les populations.
Longtemps, Yayi Boni a tourné dos à Porto-Novo. Aujourd’hui, on pourrait dire qu’il s’amende peu à peu tout en gardant caché son agenda. Mais bien d’observateurs doutent de sa capacité de faire un travail appréciable au profit d’une ville où tout ou presque reste prioritaire.

S’immiscer pour fragiliser…

En ramenant le calme au Conseil municipal de Porto-Novo Yayi veut officiellement permettre à un maire de mettre en œuvre des projets de développement. Mais la vision du Chef de l’Etat est bien au-delà de ces apparences. Certains analystes soutiennent d’ailleurs qu’en prenant cette initiative, c’est un poignard que Yayi Boni plante dans le dos d’Adrien Houngbédji. Pour eux, le président de la République qui n’a pas digéré l’opposition du Prd et de son chef à son projet de révision de la Constitution, veut désormais mettre en difficulté le leader Tchoco-tchoco dans son fief traditionnel. Et tous les moyens sont bons pour Yayi Boni dans cette nouvelle entreprise. Non content de placer un transfuge du Prd à la tête de l’Ouémé et du Plateau (Moukaram Badarou), le Chef de l’Etat veut s’offrir un autre ‘‘morceau’’ Tchoco-tchoco, le maire de Porto-Novo. Dans la stratégie bien murie, Yayi Boni pourrait indirectement essayer de diaboliser Houngbédji dans l’opinion locale. Ces actes, que certains observateurs qualifient d’actes déstabilisateurs, pourraient se multiplier en cette veille d’élections municipales et locales afin de permettre à Yayi de réaliser un rêve : mettre en difficulté Houngbédji dans son fief traditionnel. Si ce rêve ses réalise, c’est tout le Prd qui en pâtira.Les ‘‘bons offices’’ de Yayi Boni aux membres du Conseil municipal de Porto-Novo ne sont sans doute pas dénudées d’arrières pensées.

AS

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