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Le Matinal N° 4205 du 11/10/2013

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Jean-Baptiste Elias à propos de la lutte contre la corruption : « Le Fonac a désormais le droit de se constituer partie civile »
Publié le lundi 14 octobre 2013   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le président de l`Observatoire de lutte contre la corruption (OLC), Jean-Baptiste Elias


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Le Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac) a désormais les coudées franches pour mieux combattre l’impunité. Sur l’émission ‘’Ma part de vérité’’ de Golfe Tv/Fm du dimanche 13 octobre 2013, le nouveau président de cette institution, Jean-Baptiste Elias a déclaré que conformément au Code de procédure pénale, elle a le droit d’ester et de se constituer partie civile. Il a en outre dénoncé des cadres non compétents qui occupent des postes techniques des ministères.


« Conformément aux textes du Code de procédure pénale, le Fonac dispose de nouveaux statuts pouvant lui permettre de combattre la corruption. A l’Assemblée générale du 15 septembre 2013, il a été précisé qu’elle a le droit d’ester en justice et de se constituer partie civile. Ainsi tout ce que nous allons faire pour mettre fin à l’impunité se retrouve dans nos statuts ». C’est par ces mots que le nouveau président du Fonac, Jean-Baptise Elias a réitéré l’engagement de son institution à combattre la corruption. Pour lui, les nouveaux statuts dont s’est doté son organisation vont lui permettre d’aller de l’avant et de mettre fin à l’impunité. Evoquant les exploits réalisés par le Fonac, il a précisé qu’il a gagné en 2003 le procès dans l’affaire de sac de glucose transformé en sac de sable. « Nous avons à l’époque demandé que l’Etat soit dédommagé. Et nous avons pu reverser la somme récupérée dans les caisses de l’Etat » a-t-il fait savoir. Mieux, a-t-il ajouté, le Fonac a fait rendre gorge les responsables d’un projet de 5 milliards FCfa de la Sbee qui ont dû reverser 300 millions FCfa dans les caisses du Trésor public. Au regard de ces exploits, il a affirmé que plus rien ne peut arrêter le Fonac dans son élan à lutter contre la corruption. Sur ce, il a invité les populations à accompagner l’organisation dans sa mission en dénonçant les malversations dont elles ont connaissance. Les autres éléments qui ont focalisé son attention, ce sont les agents publics non qualifiés qui occupent des postes techniques des ministères et les entreprises publiques non compétentes qui gagnent des marchés publics. Il a affirmé à ce propos, qu’il y a des agents de la catégorie B qui sont directeurs de projet alors que ces postes sont réservés à des cadres A. « Il y a même des contractuels qui occupent des postes de responsables de projets. Il y a aussi des cadres de catégories A3 et A2 qui sont directeurs généraux adjoint des ministères alors que les textes prévoient que seuls les agents A1 doivent être des directeurs adjoints. C’est grave. Cela ne doit plus durer. J’interpelle la conscience du chef de l’Etat. Je l’invite à mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ».


Claude Ahovè

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