Quarante-deux députés sollicitent l’ouverture d’une session extraordinaire à l’Assemblée nationale en vue du toilettage de la loi n°2001-21 du 21 février 2003 portant Charte des partis politiques en République du Bénin.
Les députés sont invités à écourter leurs vacances qu’ils ont démarrées, vendredi 6 juillet dernier. Ils devront reprendre très bientôt le chemin de l’hémicycle, à l’initiative de quarante-deux de leurs collègues qui sollicitent l’ouverture d’une session extraordinaire en vue du toilettage de la loi n°2001-21 du 21 février 2003 portant Charte des partis politiques en République du Bénin. Ces derniers ont introduit leur demande, mardi 10 juillet dernier, sur la table du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji.
Le toilettage de la Charte des partis politiques est pratiquement le seul dossier inscrit à l’ordre du jour des quinze jours que doit durer cette session extraordinaire. Les initiateurs ont souhaité l’ouverture des travaux, le lundi 16 juillet prochain, afin de permettre au Parlement de vite examiner ce dossier qu’ils jugent indispensable avant l’organisation des législatives de 2019. Mais pour l’instant, l’on n’est pas encore sûr que cette session extraordinaire va s’ouvrir le lundi 16 juillet prochain. Car une chose est de suggérer la date, une autre est qu’elle soit retenue par les instances compétentes du Parlement. Et la convocation n’est pas seulement de la simple volonté du président de l’Assemblée nationale, actuellement en mission à l’étranger.
Selon la procédure en la matière, il faut que Me Adrien Houngbédji réunisse d’abord le bureau du Parlement pour discuter de la question et surtout retenir une date. Après cette étape, le président de l’Assemblée nationale devra ensuite rencontrer la conférence des présidents de l’institution parlementaire, c’est-à-dire les membres de son bureau en plus des présidents des commissions techniques et des groupes parlementaires. Me Adrien Houngbédji va soumettre à cet organe du Parlement la date retenue par le bureau et l’ordre du jour de la session extraordinaire. Théoriquement, il n’a que les journées de ce jeudi et demain pour faire cette formalité. Ce qui n’est pas évident surtout qu’il n’est pas au pays. A moins que le président de l’Assemblée nationale délègue son pouvoir à l’un de ses deux vice-présidents pour diriger ces deux réunions à l’issue desquelles sera définitivement retenue la date de cette session extraordinaire devant connaître de l’examen de la proposition de loi portant modification de la Charte des partis politiques au Bénin. Laquelle avait fait l’objet, à l’initiative de l’Assemblée nationale, d’un séminaire en février dernier autour du thème « Réforme du système partisan : proposition de loi portant Charte des partis politiques en République du Bénin ». L’atelier avait regroupé plusieurs acteurs sociopolitiques qui ont réfléchi sur les forces et faiblesses et un diagnostic critique de la mise en œuvre de la loi 2001-21 du 21 février 2003 portant charte des partis politiques au Bénin. Aussi, le séminaire avait-il offert l’opportunité de sensibiliser la classe politique en général et les députés de la septième législature en particulier, sur les enjeux d’une réforme du système partisan conséquente et adaptée à l’environnement béninois et d’échanger sur les moyens d’améliorer la charte des partis politiques dans le sens d’une clarification, d’une autonomie et d’une meilleure relation entre les partis politiques avec l’Etat et un financement public approprié mais aussi et surtout de remédier à la floraison exponentielle des partis politiques au Bénin. L’ouverture effective de la session extraordinaire annoncée offrira l’occasion aux députés de prendre en compte, dans la mesure du possible, les recommandations de ce séminaire organisé avec l’appui des partenaires techniques et financiers du Parlement dont la Fondation Hanns Seidel et le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).