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Réforme administrative dans la Fonction publique : De nouvelles orientations pour faire reculer la corruption

Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
La ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales, Adidjath Mathys
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Les membres du groupe sectoriel ‘’Réforme administrative, Fonction publique et Lutte contre la Corruption’’ ont tenu leur revue annuelle à Cotonou, ce jeudi 12 juillet. Une occasion au cours de laquelle les parties vont réfléchir sur les stratégies de réforme pour la performance de l’Administration et pour la réduction de la corruption au Bénin. La rencontre s’est tenue sous la houlette du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Le groupe sectoriel ‘’Réforme administrative, Fonction publique et Lutte contre la Corruption’’ se penche sur la dynamisation et la modernisation de l’Administration publique d’une part et le renforcement du dispositif de lutte contre la corruption d’autre part. C’est à la faveur de la revue annuelle instituée par la Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté 3e génération adoptée par le Bénin en mars 2011, tenue ce jeudi à Cotonou.
Un état des lieux a été présenté aux participants pour mettre en exergue les défis enregistrés depuis la dernière revue de 2016 à ce jour, en lien avec les réformes administratives, la fonction publique et la lutte contre la corruption. Il est question de dynamiser, moderniser l’administration publique pour son efficience aux fins que cette dernière rende aux usagers des services publics irréprochables et renforcer le dispositif de lutte contre la corruption au Bénin, indique le ministre du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys, co-présidente du groupe.
A l’en croire, le gouvernement a enclenché certaines actions concrètes en vue de lutter efficacement contre la corruption qui gangrène le développement. Car, la réussite des réformes de même que toutes les stratégies de développement socio-économiques en cours ne dépendent pas seulement du contenu des plans et programmes ou des politiques mais aussi et surtout de la qualité de la gouvernance, estime-t-elle. La ministre souligne que le Programme de croissance pour le développement durable (Pc2d) 2018-2021, prévoit, en termes de perspective, d’accroître l’efficacité des structures administratives, moderniser la gestion des ressources humaines de l’Etat, promouvoir la culture de la bonne gouvernance et des valeurs citoyennes, renforcer l’application du cadre législatif et réglementaire de la gouvernance administrative d’une part et de renforcer les capacités de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption pour des actions plus efficaces d’autre part.

Soutien des Ptf

La ministre appelle les partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs de la lutte à accompagner les actions du gouvernement à lutter contre ce fléau afin de sortir le Bénin de son niveau de développement actuel. En conséquence, le groupe sectoriel devra se réorganiser face à ces défis en s’appuyant sur un dispositif de coordination qui implique tous les acteurs au niveau national et en se dotant d’une feuille de route pour le suivi des actions. Il devra tenir au moins deux revues par an pour un meilleur suivi et une programmation d’actions plus concrètes et efficientes entre le gouvernement et les Ptf.
Pour sa part, Siaka Coulibaly, coordonnateur résident du Système des Nations Unies, représentant résident du Pnud au Bénin et chef de file des Ptf du secteur, a salué les efforts que le gouvernement consentit dans la mise en œuvre des actions concourant à la construction d’une administration forte et capable de booster le développement dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd). « Point n’est besoin de rappeler que la condition nécessaire du progrès et de la croissance, c’est une bonne administration, une administration performante, orientée vers le développement et travaillant pour le bien de la population », a-t-il déclaré. Selon Siaka Coulibaly, l’atteinte des Odd dépend en grande partie de la mise en œuvre d’une stratégie visant la modernisation et le renforcement des capacités d’une administration publique intègre. Il revient au gouvernement et aux Ptf conjointement de trouver les options qui sont les plus adaptées pour maximiser les efforts en faveur de la réforme administrative et institutionnelle, de la réforme de la fonction publique et de la lutte contre la corruption, préconise-t-il. Les défis majeurs dans le secteur, selon le représentant résident du Pnud, sont, entre autres, la faiblesse du niveau de dématérialisation des services, l’absence d’une politique de gestion prévisionnelle efficiente des emplois et des effectifs de la fonction publique et une meilleure maîtrise de la masse salariale, la lourdeur et le formalisme de certaines procédures constituant un handicap au bon fonctionnement de l’administration publique, la nécessité d’un renforcement de la coordination intersectorielle des réformes…
Le ministre de la Justice et de la Législation, Séverin Quenum, présent aux travaux, informe que pour lutter contre la corruption, il faut trois choses : un cadre législatif, ensuite un système judiciaire performant, des juges à la fois compétents et indépendants et enfin une volonté politique. Martelant qu’il existe un système judiciaire qui reste à moderniser pour rendre les juges performants, Séverin Quenum a annoncé un assainissement dans les rangs des magistrats et dans l’administration pour faire reculer la corruption?

Alexis Meton
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