Le gouvernement béninois vient de créer des organes de gestion du différend frontalier qui oppose le Bénin au Burkina Faso, dans la région de Kourou-Koualou, devant la Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations Unies, a appris mercredi Xinhua de source officielle à Cotonou
Selon cette même source, proche du secrétariat général du gouvernement, l'exécutif béninois a déjà adopté les décrets portant sur la création, les attributions, l'organisation et le fonctionnement des organes de gestion de ce différend.
La région de Kourou-Koualou, commune au Bénin et au Burkina Faso, est l'objet depuis la période coloniale d'une différence de lecture entre les deux pays sur les textes juridiques devant délimiter leurs zones frontalières respectives.
Il existe à cet effet des tensions entre les deux pays en raison de désaccords sur le tracé exact de la frontière, portant sur le village de Koualou et ses alentours, soit une zone d'une superficie de 68 km².
Depuis l'établissement de leurs relations diplomatiques en 1961, le Bénin et le Burkina Faso, qui siègent ensemble dans plusieurs organisations comme l'Union africaine, le Conseil de l'entente et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), entretiennent une coopération dans divers domaines.
La coopération bilatérale est régie par la signature de plusieurs accords bilatéraux, notamment l'accord portant sur la création et le fonctionnement de la Commission paritaire de délimitation de la frontière entre les deux pays et de la Grande commission mixte de coopération et des transports routiers, et l'utilisation du port autonome de Cotonou.