Les responsables du Centre Mathieu Kérékou de promotion de l’agriculture pour un développement durable et du Groupement paritaire de développement agricole sont allés au contact des producteurs de la commune de Ouidah et environs, ce samedi 14 juillet dernier. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’information, de sensibilisation et de partage d’expériences sur les problèmes pratiques des producteurs. Une initiative en phase avec la vision du gouvernement.
Une révolution agricole s’annonce dans les soixante-dix-sept communes du Bénin. A travers le programme Ifed agriculture et le projet agro-pastoral Industry, le Groupement paritaire de développement agricole et le centre Mathieu Kérékou de promotion de l’agriculture pour un développement durable entendent apporter une touche particulière à la pratique culturale au Bénin. Une révolution agricole tout simplement, selon Nicolas Badoussi, vice-président d’honneur du Centre Mathieu Kérékou de promotion de l’agriculture pour un développement durable. Ainsi, pour la mise en œuvre de ces programmes, une tournée conjointe de vulgarisation est entreprise dans les communes du Bénin, afin d’expliquer aux producteurs le bien-fondé de cette initiative. Après l’étape de Sèmè-Podji, il y a quelques jours, c’est au tour de la commune de Ouidah d’accueillir la délégation de la Fondation Mathieu Kérékou sous la houlette de son président Ali Houdou, ancien ministre du gouvernement du général Mathieu Kérékou. D’après lui, le projet, bien ficelé, contribuera à la sécurité alimentaire au Bénin. Le projet vise cinq objectifs dont la formation des ressources humaines pour l’émergence d’un agriculteur intellectuellement et professionnellement compétent pour faire face aux exigences de la mondialisation, l’amélioration des conditions de vie du monde rural... « On ne peut plus continuer à avoir des paysans comme nos ancêtres, même nos papas, parce que c’est la mondialisation aujourd’hui », a lancé l’ancien ministre Ali Houdou.
Selon Nicolas Badoussi, avec la démographie galopante, il devient compliquer de continuer à se nourrir avec les produits d’importation. Il est important que le peuple béninois consomme sa propre production. Pour y arriver, il faut moderniser l’agriculture. Celle-ci, explique-t-il, a des exigences liées à l’organisation des paysans afin de leur donner les moyens de se développer. Il s’engage à accompagner le projet pour sa totale réussite.
Le représentant du maire de Ouidah, Benoît Ahonon, s’estime heureux du choix de sa commune pour abriter cette cérémonie. Rappelant que le président Mathieu Kérékou avait demandé aux conducteurs de zémidjan de retourner à la terre, sans être compris, il a souligné que la
mécanisation de l’agriculture tient à cœur à Célestine Adjanohoun, maire de Ouidah, qui y travaille avec ses cadres. Tour à tour, les présidents de l’Union communale des producteurs de Ouidah et de Kpomassè sont passés au pupitre pour exprimer leurs attentes du projet ainsi que des partenaires qui ont notamment présenté différents intrants agricoles bio, adaptés à la production agricole.