Pour éviter que les conducteurs ne prennent la route après avoir bu plus qu’il n’en faut, la Police Républicaine a annoncé Jeudi dernier, une acquisition et des contrôles qui devraient imposer la discipline aux éthyliques.
Les éthyliques sont prévenus. Entre l’alcool et la conduite, ils devront choisir. Décidée à assurer la sécurité de tous les usagers de la route, contre les soulards, la Police Républicaine a pris ses dispositions. Elles s’appellent acquisitions de plusieurs kits d’Alcootests électroniques et contrôle inopiné des forces de sécurité sur nos axes routiers pour détecter l’ivresse publique. A tout point de vue, c’est une décision salutaire. La circulation, ce n’est pas pour les ivrognes. Car, un verre de trop, et c’est des vies qu’ils mettent en danger.
D’ailleurs, il se trouve que l’abus de l’alcool est la principale cause de décès sur nos routes. Avec son effet incitant, très rapidement, certains conducteurs se découvrent des talents de Michael Schumacher ou Ayrton Senna. Malheureusement, l’excès de vitesse sur la plupart de nos routes peu praticables, exiguës, sans feux de signalisation et un accident mortel est vite arrivé. Dans ces conditions, une mesure pour dissuader les éthyliques de prendre le volant et, en principe, aucun Béninois sérieux ne devrait trouver à redire. En plus, moins d’alcool que d’habitude, à la longue, c’est non seulement une économie forcée pour les amateurs mais surtout, une bonne nouvelle pour la préservation de leur état de santé.
La santé, c’est capitale. Mais, avec ces Alcotests qui facilement peuvent passer de bouche en bouche, n’y a-t-il pas des risques de contamination ?
Et parlant de survie et d’espérance de vie, l’hygiène y est pour beaucoup. Alors, s’il est en ainsi, impossible de ne pas être regardant quant à l’usage des kits d’alcootests électroniques pour le contrôle de l’alcoolémie. Déjà, il faut signaler que pour l’exercice, les automobilistes sont appelés à souffler dans des embouts en théorie à usage unique. Sinon, si l’un des conducteurs souffre de la tuberculose ou d’une hépatite, c’est la contamination assurée. C’est dire qu’à chaque usager contrôlé, un sachet stérile contenant l’embout buccal. S’il n’en est autrement, autant arrêter, tout de suite, cette géniale trouvaille censée sauver des vies.
D’où, l’intérêt de la Police à associer à l’opération Alcootest, les agents du ministère de la santé pour davantage rassurer les populations. Vu qu’avec la multiplication des contrôles sur nos axes routiers, rien ne dit que pour les policiers, l’hygiène primera sur la volonté de réprimer l’ivresse, à ce niveau, prévenir vaudra tellement mieux que guérir. Bien vrai que l’alcool au volant est à combattre mais, ce n’est une raison pour négliger le minimum en matière de respect des normes sanitaires publiques.
Sécurité routière, sécurité sanitaire. Il faut concilier les deux. N’est-ce pas que cela suppose la prise de responsabilité à tous les niveaux ?
En somme, la double sécurité pour les usagers de la route est primordiale. Et tant qu’il y aura un minimum de doutes quant à l’utilisation, dans les règles de l’art, des Alcootests électroniques, chaque citoyen, pour son bien-être, doit prendre ses dispositions. En tout cas, entre être appelé à obéir à un agent de sécurité et refuser de souffler dans un embout buccal déjà utilisé, faites votre choix.
En fait, il ne dépend que nous tous que l’intrusion de Alcootest électronique dans le contrôle routier ne devienne un piège à homme. Et si, sobriété au volant et risque zéro de contamination doivent aller de pair, cela passe d’abord une forte sensibilisation et ensuite au respect strict des règles mondialement établies. S’il en est ainsi au Bénin, feu vert aux Policiers avec leurs Alcootests aux embouts à usage unique.
Angelo DOSSOUMOU