Le président kenyan, Uhuru Kenyatta, a appelé jeudi les pays d'Afrique à mobiliser les fonds du secteur privé afin de combler leur retard en matière d'infrastructures.
Devant un forum des milieux d'affaires à Nairobi, M. Kenyatta a déclaré que les financements publics n'étaient pas suffisants pour financer la totalité des besoins d'infrastructures, en raison des conflits entre priorités.
"Notre réponse à ce défit devrait être le secteur privé, qui doit intervenir pour combler le retard en matière d'infrastructures", a déclaré M. Kenyatta à l'occasion de l'assemblée générale des actionnaires d'Africa50.
Africa50 est une plateforme d'investissement africaine créée par des États d'Afrique et par la Banque africaine de développement pour combler le manque de financements d'infrastructures du continent.
Au cours de cette réunion, M. Kenyatta a annoncé que le Kenya doublerait sa participation à Africa50 jusqu'à un montant total de 100 millions de dollars, pour un total de capitaux engagés de 880 millions de dollars.
L'accroissement des investissements d'Africa50 est justifié considérant le rôle essentiel que joue cette plateforme comme catalyseur de développement, a déclaré le dirigeant kenyan.
Bien que le continent africain ait réalisé des progrès spectaculaires en matière de développement économique, il reste beaucoup de chemin à parcourir, a-t-il observé.
La volonté politique d'accélérer le développement existe non seulement au Kenya mais aussi dans le reste du continent, selon le dirigeant.
M. Kenyatta a ajouté que le Kenya avait franchi des étapes significatives dans sa quête d'améliorer ses infrastructures physiques.
Au cours des cinq dernières années, le taux d'accès à l'électricité a progressé de 20% à 60% de la population, a-t-il souligné.