Le 20ème sommet du Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) s'est achevé jeudi à Lusaka par un appel aux pays membres pour qu'ils accélèrent leurs efforts en vue de ratifier un accord de libre-échange tripartite.
Dans un communiqué final publié à l'issue de ce sommet de deux jours à Lusaka, capitale de la Zambie, ce sommet a appelé les pays membres à ratifier l'accord de libre-échange signé par le COMESA, par la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et par la Communauté pour le développement d'Afrique australe (SADC), trois blocs commerciaux du continent.
Seuls l'Égypte, le Kenya et l'Ouganda ont ratifié jusqu'à présent cet accord qui nécessite 14 ratifications avant d'entrer en vigueur, a rappelé le sommet.
Le communiqué invite les pays membres à ratifier cet accord afin qu'il puisse servir de base à la mise en oeuvre d'une Zone de libre-échange continentale africaine.
L'accord de libre-échange tripartite a été lancé en juin 2015, ouvrant la voie à l'établissement d'un marché unique pour les 26 pays d'Afrique de l'Est et du Sud.
Au total, 22 pays sur 26 ont signé jusqu'à présent cet accord qui réunit une population totale de 700 millions de personnes, pour un produit intérieur brut (PIB) total estimé à 1 400 milliards de dollars.
Par ailleurs, ce sommet a également appelé les pays membres à mobiliser leurs ressources pour mettre en oeuvre les projets d'infrastructure prioritaires de la région, et condamné le terrorisme sous toutes ses formes en exprimant son soutien à toutes les mesures mises en place pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent.
Organisé autour du thème "COMESA - vers l'intégration économique numérique", ce sommet a souligné l'impératif pour les pays membres d'accepter l'ère du numérique car elle est cruciale pour le développement économique.
Ce sommet a été marqué par la désignation d'un nouveau secrétaire général du bloc régional, ainsi que par l'admission au sein du bloc de la Tunisie et de la Somalie, portant à 21 le nombre de pays membres.
L'ex-ministre adjointe des Finances de Zambie, Chileshe Kapwepwe, a été nommée à la tête de ce bloc régional pour un mandat de cinq ans, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste, suite à l'expiration du mandat du Zimbabwéen, Sindiso Ngwenya, qui exerçait cette fonction depuis 10 ans.