(Sacca Lafia et Godfroy Tchékété doivent s’expliquer)
La centrale électrique de Maria-Gléta existe et reste fonctionnelle. Elle n’est pas un éléphant blanc comme tentent de le faire croire la Rupture et ses affidés. Il y a comme une manœuvre pour brader ce qui a été réalisé à coup de milliards de francs Cfa.
Il y a un complot contre le peuple béninois. Certains veulent vendre le mensonge pour faire disparaître la centrale électrique de Maria-Gléta dont la capacité de production n’a jamais été remise en cause. Il faut souligner que la réalisation de ce centre de production énergétique a suivi un processus bien défini. En effet c’est soucieux de trouver une solution durable à la crise énergétique dans laquelle baignait le Bénin depuis la fin des années 1990 que le gouvernement du Changement avait décidé de créer un centre de production. Une commission avait alors été mise sur pied au ministère de l’Energie. Elle avait pour mission de prospecter en urgence le marché international afin de trouver un fournisseur de centrale à gaz. Dans la foulée, les offres de l’entreprise Cai ont été examinées et une mission conduite par le sieur Godfroy Chékété, s’était rendue en Californie pour vérifier la qualité des équipements de l’entreprise. A la fin de cette visite, Cai sera sélectionnée. Et Maria-Gléta sera mise en chantier avec le ministre Sacca Lafia, Godfroy Chékété et d’autres personnes. Le chantier durera 5 ans au lieu de 18 mois. Il a fallu l’implication des autorités américaines pour que Cai finisse ses travaux. Seulement, le choix technologique fait par l’ancien directeur général de la Sbee, Godfroy Chékété, n’était pas le meilleur.
La centrale électrique de Maria-Gléta (80 mégawats) mise en exploitation le 4 décembre 2013, a tourné pendant 7 mois au Jet A1. De décembre 2013 à juillet 2014, elle a produit 9500 MWH d’électricité. En juillet 2014, la centrale a été mise en standby dès l’entrée en service des générateurs MRI et AGGREKO. L’objectif était de réduire les coûts de production et de préparer les turbines à l’utilisation du gaz naturel.
C’est donc clair : la centrale de Maria-Gléta dont le contrat de mise en place a été signé par Sacca Lafia, alors ministre de l’énergie, n’est pas un «éléphant blanc». En réalité, en dehors du choix technologique (Jet A1) opéré par Godfroy Chékété , elle a besoin de la maintenance conformément au contrat signé et enregistré le 12 mars 2015 sous le numéro 108/SBEE/DG/DGA/SG/PRMP/SP/DU relatif à la gestion et aux services de maintenance de la centrale électrique de 80 MW. Et l’opérateur Combustion Associates Inc est même prêt à démarrer l’entretien, dès qu’il recevra la lettre de crédit de paiement. Le gouvernement a l’obligation de respecter les engagements de l’Etat pour faire fonctionner la centrale
Une confusion entretenue…
Visiblement, le gouvernement ne compte plus faire redémarrer la centrale de Maria-Gléta malgré les milliards injectés par l’Etat béninois. On fait croire qu’elle est irrécupérable alors qu’il suffisait que l’Etat respecte ses engagements pour que les lourds investissements soient sauvés. Le régime de la Rupture fait écrire dans certaine presse aux ordres que la centrale est un « un gâchis de 50 milliards ». Ce n’est ni plus ni moins qu'une vaste campagne d’intoxication, de désinformation et de manipulation contre Maria-Gléta. Certains observateurs soulignent que ce choix pourrait permettre au gouvernement de gérer le dossier dans une confusion inouïe afin de protéger tous ses collaborateurs ayant servi sous l’ancien régime. Pour eux, l’objectif recherché par le gouvernement est de déclarer le site coûteux afin de le privatiser. Le Bénin ferait ainsi un part vers la privatisation de l’énergie. Un dangereux jeu vu le coût actuel du produit.
Des prouesses du Changement
Alors que le gouvernement de la Rupture vend du vent au peuple, il y a des actions réelles qui ont été menées sous le Changement. Dans le cadre du projet Ceb–Nepa mis en service avec le président Obasandjo, la capacité de l’énergie fournie au Bénin a été portée de 50 à 200 Mw. Des actions diplomatiques ont été menées en direction du Nigéria vers la fin du deuxième mandat de Yayi Boni pour porter la puissance énergétique de 200 à 300 Mw (voir le communiqué final de la rencontre entre Buhari et Yayi en 201). Par ailleurs, il y a le projet de barrage Adjarrala lancé avec le président togolais sur le fleuve Mono. Un projet bloqué après le départ de Yayi. On compte également le projet de construction de turbines à gaz de 120 Mw à Maria Gléta avec la Bid et la Boad; le projet Kétou Dogo bis, la location de groupes Aggreko et Mri pour juguler le délestage. C’est dire que le Changement a posé les bases d’un secteur énergétique fort. Mais la Rupture a préféré gérer autrement.