Sommes-nous dans un Etat de droit au Bénin ? Selon maitre Alain Orounla, c’est non. Avocat, entre autres, du juge Angelo Houssou, de Pascal Todjinou et de Soulé Mana Lawani, il l’a expérimenté ce 27 septembre à Cotonou. Il a relaté sa mésaventure aux médias ce vendredi 11 octobre 2013 à son domicile situé au PK10, route de Porto- Novo.Lors de cette séance de déballages, il a expliqué, point pour point, les tenants et aboutissants de son arrestation et de sa mise en garde à vue ce 27 septembre au commissariat d’Agblangandan. Il a, en effet, passé trois nuits et quatre jours dans ce commissariat, sans que, affirme- t-il, aucune garde à vue ne lui soit formellement notifiée, contrairement aux exigences du code pénal en vigueur au Bénin. Tout a commencé ce jour-là par une affaire ordinaire. L’un de ses clients, un Nigérian, lui demande d’aller intervenir pour le bail d’un immeuble se situant dans les environs de la Pharmacie de l’abattoir à Cotonou. Il se transporte effectivement sur les lieux, mais se voit encerclé par des individus armés qui se révèlent être des policiers en civils. Il est transporté de force au commissariat d’Agblangandan où il est soumis à des interrogatoires qu’il juge brutaux. Le problème, c’est que l’avocat a été pris sans aucun mandat d’arrêt. Il est soupçonné d’avoir pris de l’argent chez ledit Nigérian sans avoir signé aucune décharge écrite. Il est donc sommé par le commissaire de signer ladite dé- DÉTENU PENDANT PLUSIEURS JOURS L’avocat du juge Angelo Houssou dénonce un régime de terreur.
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