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Délivrance de l’Attestation de vérification douanière/PVI : Du deux poids deux mesures dans la fixation des tarifs

Publié le lundi 23 juillet 2018  |  Matin libre
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© Autre presse par dr
Me Rafiou Paraïso, Avocat de l’Etat béninois dans le dossier PVI
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(Le directeur de l’imagerie interpellé)
Les transitaires mandataires et les importateurs du Port de Cotonou souffrent le martyr dans le dédouanement de leurs marchandises. Le programme de vérification destinéà assainir les recettes douanières afin de renflouer les caisses de l’Etat, en vue de faire face aux questions de développement du Bénin et dont la structure Bénin Control est en charge de son opération, est depuis quelques jours, pris en otage par certains agents de la structure, au détriment des vrais acteurs portuaires. Unis et debout, ils dénoncent le comité de gestion mis en place et exigent la fixation des valeurs consensuelles.

Les opérations de dédouanement ne sont plus chose aisée au Port Autonome de Cotonou. Et pour cause, le Programme de vérification des importations (Pvi), géré par la structure Bénin Control est devenu un os dans la gorge des opérateurs économiques, transitaires, et déclarants en douane, les vrais acteurs portuaires sans lesquels Bénin Controlne saurait exister. La pomme de discorde reste et demeure l’Attestation de vérification douanière (Avd). En effet, l’Avd évaluée et approuvée par la douane à travers le même rapport, aussi bien au niveau des inspecteurs de Bénin Control, que de ceux de la douane, serait encore soumis après dépotage, à une réévaluation, avec des montants exorbitants. Ce qui suscite la colère des importateurs et déclarants en douane qui doutent de la partialité des agents chargés du traitement des dossiers. « Personne ne peut comprendre sur quelle base les Avd sont fixés », déplore avec amertumeun acteur ayant requis l’anonymat. Les acteurs dénoncent également la différence de traitement dans les dossiers, où pour la même marchandise, des prix différents sont pratiqués. Ce qui suppose à en croire leurs propos, que les prix sont pratiqués à la tête du client, selon qu’il coopère ou non : « Les inspecteurs de Bénin Control sont-ils plus assermentés que ceux des douanes ? », s’interrogent-ils. Autant de tracasseries à l’origine de la préférence des opérateurs économiques pour d’autres ports plus compétitifs.Au demeurant, les acteurs portuaires ne sont nullement contre les réformes dans le secteur portuaire : « Personne n’est contre le scanning, son rôle est d’ailleurs de contrôler les produits prohibés », a déclaré un autre qui lui aussi a requis l’anonymat. Mais ils déplorent cependant la transposition des marchandises soumises au RAS ou à la visite sommaire, sur le terrain du suspect.

Il faut agir

L’opacité qui entoure lagestion de la structure Bénin Control, laisse croire que des agents de ladite structure sont animés de mauvaise foi, sabotant la volonté du Chef de l’Etat, d’œuvrer à l’assainissement des recettes douanières. C’est pourquoi, l’ensemble des acteurs portuaires, composés des importateurs, des transitaires et des déclarants en douane,tout en dénonçant le comité de gestion mis en place, interpellent le directeur de l’imagerie et sollicitent son intervention, afin que des valeurs consensuelles soient définies en vue de permettre aux opérateurs économiques de se faire une idée claire des frais liés au dédouanement des marchandises au Port de Cotonou.

M.M.
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