Pour être plus forts, des partis et alliances de partis politiques proches du pouvoir ont officiellement annoncé, ce dimanche 22 juillet à Cotonou, leur intention de renoncer à leur ego pour fusionner en un seul parti politique afin d’être plus efficaces dans le combat pour le mieux-être au Bénin.
La réforme du système partisan est en marche, pourrait-on dire. Onze partis et alliances politiques avec d’autres en attente de la validation de leur adhésion ont annoncé leur fusion prochaine pour générer un parti plus grand et plus fort sur l’échiquier politique béninois. À la faveur d’un forum politique sur l’assainissement de la vie politique, organisé, ce dimanche 22 juillet à Cotonou ce regroupement dit ‘’Bloc progressiste’’ a fait une première sortie pour montrer sa bonne disposition vis-à-vis de la réforme du système partisan prônée par le chef de l’Exécutif et par le président du Parlement.
Les cadres des partis signataires, plus de 500, selon une source proche de l’organisation, ont été entretenus sur la pertinence de cette réforme imminente. Mathurin Coffi Nago, ancien président de l’Assemblée nationale, souligne que la décision de la création prochaine de ce parti politique est un acte fondateur de portée historique majeure et salutaire. Il signale qu’outre les onze formations politiques formellement engagées, de nombreuses autres ont exprimé leur souhait de rejoindre le regroupement.
Rappelant l’historique de la constitution de ce bloc, Mathurin C. Nago affirme que, depuis quelques années, des formations politiques ont déjà pris la mesure du danger que constituent pour la démocratie et la nation, la dispersion et l’émiettement excessifs des forces politiques. Mais, il souligne que les expériences successives des alliances de partis politiques ont montré leurs insuffisances, notamment à travers leur caractère éphémère notoire et la transhumance politique fréquente des élus parlementaires et communaux qui sont, dit-il, «pourtant censés appartenir à ces formations politiques ».
Une nécessité qui s'impose
Mathurin Nago explique qu’après analyse, la nécessité s’impose de fédérer les ressources, les expériences et les intelligences pour créer un grand parti politique «digne du nom, plus fort et véritablement d’envergure nationale». Certes, il reconnaît que c’est une tâche difficile, mais non pas impossible. « C’est pourquoi nous nous y sommes tous attelés, d’abord dans nos partis respectifs, ensuite dans notre creuset collectif avec d’autant plus de ferveur et d’optimisme que le contexte actuel y est favorable », explique-t-il.
A travers la déclaration commune d’engagement de création du parti politique, lue par Abraham Zinzindohoué, les onze partis politiques affirment se mettre ensemble sur la base de principes, d’idées et de vision au service du peuple. Il explique que ces forces politiques se retrouvent « dans le but de cultiver et de perpétuer les idéaux de la démocratie, du patriotisme, de l’unité nationale, de la paix, de la justice et du progrès social ».
Abraham Zinzindohoué souligne que le parti entend participer à l’animation de la vie politique, économique, sociale et culturelle et contribuer efficacement à l’édification d’une nation prospère.
Cette rencontre a permis par ailleurs aux leaders des formations politiques en fusion d’échanger avec leurs cadres sur certains grands sujets d’actualité politique, de faire le point des activités menées et démarches entreprises en œuvre dans le cadre de la constitution de ce regroupement et d'en définir les perspectives.
Au cœur de ce projet, on retrouve l’Union fait la Nation (Un), l’alliance des Forces démocratiques unies (Alliance Fdu), la Renaissance du Bénin (Rb), l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And), l’Union pour le Bénin (Ub), le parti Alternative citoyenne (Ac), le Congrès du peuple pour le progrès (Cpp), l’Union pour la solidarité et le progrès (Usp-Alléluia), la Nouvelle vision pour la fraternité et le développement (Nvfd), le Congrès pour le développement et la solidarité (Cds-Finagnon) et le Parti pour la démocratie et le progrès social (Pdps).