Faux et usage de faux à Lokossa Voici comment Dakpè Sossou siphonnait les ressources de la mairie

Publié le mardi 24 juillet 2018 | aCotonou.com

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Dakpê Sossou, le Maire de la Commune de Lokossa, lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres

(En complicité avec ses beaux-frères Awadji)
Le député élu de la 18ème circonscription électorale, Dakpè Sossou a des ‘’cadavres’’ pleins les tiroirs. Lors de son passage à la tête de la mairie de la Commune de Lokossa, il a été auteur de plusieurs actions irrégulières.

Christian AFFAME
L’ancien maire de Lokossa, Dakpè Sossou, en complicité avec des membres de sa belle-famille trompait la diligence des populations et s’en mettait plein les poches. A titre illustratif, en 2012, l’association franco-béninoise d'échanges culturels ‘’Elezo’’ avait fait don de matériels divers à la commune de Lokossa. Les responsables de cette association ont tenu à payer les différents frais de dédouanements, manutention et transport des matériels jusqu’à la mairie. Ceci, en vue d’éviter à la mairie d’avoir à dépenser. Ce qui fut fait. L’association ‘’Elezo’’ a alors envoyé un mandat portant numéro 386 de 2012 d’un montant de quatre millions trois cents vingt et deux mille cinq cents francs CFA. Toutefois, après que les matériels aient été réceptionnés sans que la mairie n’ait sorti un seul kopek, l’ex maire Sossou a décidé de faire payer par la mairie les prestations de manutention et transport.
Le député Sossou alors maire a recouru au service de son beau-frère pour détourner les fonds de la mairie de Lokossa. En effet, Dakpè Sossou a fait payer la manutention, le dédouanement et le transport des matériels donnés par l’association ‘’Elezo’’ sur le compte de la mairie. Comme ‘’Elezo’’ n’avait pas payé, Dakpè Sossou a émis deux mandats à la société Socotra-Bénin qui appartient à son beau-frère, Casimir Sossou. Ces derniers ont références suivantes : n° 561 d’un montant de un million trois cents vingt-neuf mille six cents seize francs CFA et n° 562 d’un montant de deux millions quarante et six mille sept cents onze francs CFA. Ainsi, alors que l’association ‘’Elezo’’ avait déjà payé quatre millions trois cents vingt et deux mille cinq cents francs CFA pour la manutention et le transport des dons, Dakpè Sossou et son beau-frère, Casimir Awadji, ont débloqué la somme totale de trois millions trois cents soixante et seize mille trois cents quatre-vingt-sept francs pour raison de manutention et transport des dons de ‘’Elezo’’.

Seule une justice à deux vitesses laisserait passer ce dossier
Le procureur de la République doit s’autosaisir de ce dossier. En effet, au vu des arguments et preuves qui apparaissent, il est clair que Dakpè Sossou et son beau-frère ont fait du faux et usage de faux. Non seulement, ils ont déclaré avoir livré une prestation qui n’existe pas mais ils ont aussi perçu des fonds qui ne leur revenait pas.
La justice béninoise renseignera sur son impartialité en fonction du traitement qu’il fera de cette affaire. En effet, les réformes entreprises par le gouvernement de Patrice Talon visent à débarrasser le Bénin des ripoux. Et à la lumière des faits vérifiés par des preuves palpables, il est clair que l’allié politique de Patrice Talon doit être entendu sur ce dossier.
La justice béninoise n’aura aucune excuse si elle ne se saisit pas de ce dossier. Dans un pays où des individus sont en prison, attendant un jugement depuis des mois, pour avoir été accusé d’avoir perçu des rétro-commissions d’environ deux millions cinq cents mille, il est clair que des responsables qui ont détourné plus de trois millions dans une mairie méritent bien un sort semblable. Pis Dakpè Sossou mérite d’avoir plus d’attention de la part du système judiciaire que le syndicaliste Laurent Mètongnon. Car si le syndicaliste contre qui il n’y a pas de preuves est écroué, l’ancien maire contre qui toutes les preuves sont disponibles n’a aucune raison de jouir de sa liberté. A moins que le gouvernement de Patrice Talon ne débarrasse le Bénin que des ripoux de l’opposition. Ce qui serait dommage et insultant pour l’intelligentsia. Car les meilleurs ripoux se retrouvent toujours au sein de la mouvance.

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