Le gouvernement béninois a décidé d'envoyer une mission de travail dans quatre régions transfrontalières du Bénin, en vue d'identifier un mode de gestion durable de la transhumance, annonce un communiqué gouvernemental publié mercredi à Cotonou.
II s'agit, selon la même source, des Etats d'Oyo et d'Ogun au Nigeria, de la ville de Gaya au Niger, de celles de Kopienga au Burkina Faso et de Oapaong au Togo, connus pour être des zones à forte influence de transhumants.
Cette mission, explique la même source, discutera des dispositions à prendre pour une meilleure coopération transfrontalière en vue d'une gestion plus rationnelle de la transhumance et favorisera la mise en relation des organisations locales et étrangères de gestion de la transhumance.
Les discussions, souligne la même source, porteront également sur les différentes modalités de coopération transfrontalière et conduiront à l'élaboration de projets d'accord pour une mise en œuvre effective des solutions identifiées.
De source proche du ministère béninois de l'Intérieur, compte tenu de la situation géographique du Bénin, le pays enregistre chaque année des entrées massives de troupeaux de bœufs en provenance des pays frontaliers, notamment du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso, dévastant les champs et semant la désolation dans les localités qu'ils parcourent.
Ainsi, selon le ministère béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, pour préserver et atténuer les conflits liés à la transhumance transfrontalière et, dans le constant souci d'impulser une intégration de l'élevage à l'agriculture, les autorités gouvernementales ont élaboré un projet de délimitation et de balisage de 1.000 kilomètres de couloirs de passage allant de la commune de Karimama au nord-est du pays à celle de Ouinhi au centre du Bénin.