La justice, pour que les députés au parlement qui traînent des casseroles rendent compte de leur gestion, a déclenché une vaste opération contre l’impunité. Après l’obtention de la levée de l’immunité des députés Idrissou Bako, Valentin Djènontin et Atao Hinnouhou, le parquet revient à la charge pour la demande de la levée de l’immunité parlementaire de Garba Yaya et Simplice Codjo Dossou. Au premier, il est reproché l’organisation des concours frauduleux au profit du ministère de l’Economie et des Finances (Mef) en août 2012. A l’époque, Garba Yaya, aujourd’hui député Fcbe, était le Directeur du Recrutement des Agents de l’Etat (Drae).
Quant au second, la justice veut l’écouter sur les accusations de détournement des primes de patrouille des policiers qui l’accablent. En effet, en juin 2015, les flics, très remontés contre leur ministre, étaient prêts à en découdre avec lui pour une affaire de 350 millions débloqués par le gouvernement pour servir de primes dans le cadre de la sécurisation des élections législatives. Une somme qui aurait été bloquée dans les arcanes du Ministère de l’intérieur par le ministre Simplice Codjo Dossou.
Ainsi saisi à cet effet par le parquet, le Gouvernement également résolu à nettoyer l’écurie d’Augias a transmis la demande de la levée d’immunité des députés Garba Yaya et Simplice Codjo Dossou à l’Assemblée nationale. En définitive, s’ils se pensaient intouchables au parlement, la justice ne l’entend pas de cette oreille. Plus clair, elle veut voir dans les dossiers concours frauduleux et détournement des primes de policiers. Et, il est fort à parier qu’après l’épisode Bako-Djènontin-Atao, il n’y aura pas un sans deux.