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Bénin:la justice donne le top dans la lutte contre la corruption

Publié le mardi 31 juillet 2018  |  aCotonou.com
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© Autre presse par DR
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Le combat contre la corruption n’est plus l’affaire personnelle du gouvernement. Chaque acteur de la chaîne joue déjà sa part. La preuve est que les hommes en toge se montrent déterminés à en découdre avec les délinquants financiers.
« Le mal commis est un malheur suspendu, le bien accompli est un trésor caché », stipule un proverbe malgache.
La lutte contre la corruption révèle ainsi les secrets de chaque camp. Les acteurs soucieux du développement jouent leur part de responsabilité. Longtemps attendu sans suite, la lutte contre la corruption devient l’affaire de tous les acteurs.
Ceux qui ont été responsables du malheur financier des biens publics attendent de répondre de leurs actes. Le gouvernement quant à lui, avec à sa tête, le Président Patrice Talon s’est déjà montré acquis à combattre le fléau. Dans ce combat, la justice a été mise à l’épreuve ainsi que l’Assemblée nationale.
Il faut tirer un coup de chapeau aux hommes en blouse noire, qui sont aussi engagés dans la lutte, en interpellant à chaque fois que possible les indélicats financiers. Ils l’ont d’ailleurs prouvé dans bien de dossiers qu’ils gèrent avec professionnalisme et rigueur. Entre autres dossiers conduits avec sérénité, il y a la demande de levée de l’immunité parlementaire dont le feuilleton ne fait que commencer, l’affaire Soneb, qui a conduit l’ancien directeur général de la société en prison, le dossier Fnm qui suit son cours et autres. Sans oublier l’affaire KGB et les nombreux cas relatifs à la cybercriminalité. L’engagement de la justice aujourd’hui dans la lutte contre la corruption et l’impunité montre un grand écart entre les gouvernements passés et celui de Patrice Talon.
Par le passé, la Justice a toujours été vue comme le maillon faible, où plusieurs cas de corruption et de malversations n’ont jamais abouti. C’est le cas par exemple de la commission Anne Cica Adjaï sous Kérékou, où malgré le dynamisme et les dénonciations de la présidente, aucun dossier n’a pu aboutir.
Pendant les deux quinquennats du président Boni Yayi, une Marche verte a même été organisée contre la corruption sans suite. Ce sont des agitations fébriles qui n’ont pas permis à la justice de franchir le cap mêmes des enquêtes préliminaires encore moins d’aboutir à l’interpellation des mis en cause.
Les populations ont toujours déploré la prise en otage de la justice par le politique. Aujourd’hui, il est clair que la justice fonctionne pour le bonheur des citoyens puisque les faits en parlent d’eux-mêmes. Le dernier en date est la demande de la levée de l’immunité de deux autres députés qui doit être examinée à l’Assemblée nationale les jours à venir. La mise en place par le gouvernement de la Cour de répression des infractions économiques et le terrorisme vient donner un coup de main à ce dynamisme dans lequel la justice se hisse en position d’attaque.
Toutes les institutions jouent donc leur partition dans ce combat contre la corruption. Lentement mais sûrement la lutte contre la corruption devient un combat qui gagne tous les cœurs.
G. A.
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