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Le Professeur Aïvo sur la gestion de l’Etat : «Le Bénin n’est pas en paix»

Publié le mardi 31 juillet 2018  |  Matin libre
Frédéric
© aCotonou.com par DR
Frédéric Joël Aïvo,Doyen de la Faculté de Droit et de science politique (Fadesp) de l’université d’Abomey-Calavi
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Frédéric Joël Aïvo a décrypté quelques sujets de l’actualité nationale le dimanche 28 juillet 2018 sur la télévision Carrefour (Tvc). A entendre le Constitutionaliste, le Bénin n’est pas en paix. Il y a selon le Doyen de la Faculté de Droit et de science politique (Fadesp) de l’université d’Abomey-Calavi, certaines situations qui alimentent des craintes chez de nombreux Béninois.

Sa contribution était attendue dans le débat national ces derniers jours. Désormais, c’est fait. Le Professeur Frédéric Joël Aïvo, l’un des jeunes universitaires les plus sollicités sur le plan international a livré ses réflexions sur la gestion du Bénin. Comme à son habitude, il n’a pas tenu un discours stéréotypé. L’invité de Tvc a montré que le Bénin souffre. Fort de ses expériences, parce que souvent invité dans les pays en conflit pour apporter des solutions de sortie de crise, le Doyen de la Fadesp a montré qu’il y a lieu d’avoir des craintes. «Le Bénin n’est pas en paix. Le Pays est tendu », a-t-il fait savoir. Et de poursuivre : « Le bilan du président (Patrice Talon, Ndlr) est dans la poche de chaque citoyen». Pour lui, « le développement d’un pays, la croissance économique ne sont pas que le produit d’une politique budgétaire, d’une politique économique, mais c’est aussi et surtout le fruit d’un apaisement social». Frédéric Joël Aïvo a aussi désapprouvé les choix difficiles qu’imposent certains courtisans du Palais de la Marina au Chef de l’Etat. A l’entendre, Patrice Talon doit se méfier des pyromanes.

Le Professeur Aïvo s’inquiète pour la justice constitutionnelle

Le dimanche dernier, le Constitutionnaliste s’est aussi prononcé comme on pouvait s’y attendre, sur les premières décisions prises par la Cour constitutionnelle. Il a exprimé sa déception. Selon lui, les innovations annoncées par la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle, et qui sont liées à la célérité des décisions, ne sont pas aussi importantes qu’on veut le faire croire. « La justice constitutionnelle n’est pas une restauration rapide», a-t-il clarifié. Et de se pencher sur les premières décisions de la Cour : « Les décisions du 21 juin et 28 juin 2018 sont indignes de la Cour constitutionnelle du Bénin».

Frédéric Joël Aïvo qui dirige aussi l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc), une société savante, n’a pas mâché ses mots : « Les décisions de la nouvelle Cour ne sont pas dignes de l’histoire de la Cour constitutionnelle du Bénin. La Cour constitutionnelle du Bénin ne peut pas avoir été capable de sortir ces décisions qui au fond n’ont rien d’une décision de justice constitutionnelle. La procédure est erronée et la saisine ne tient pas». Il soutiendra par ailleurs que c’est un coup prémédité visant à remettre en cause un certain nombre de décisions prises par la Cour dirigée par le Professeur Théodore Holo. Et de souligner : « Il faut que le pays retrouve son juge sinon la porte est ouverte à tout».
Mike MAHOUNA
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