Le président béninois, Patrice Talon, a renoncé mardi soir à Cotonou, à l’organisation d’un référendum sur les quatre points de l’amendement de la Constitution béninoise de 1990.
"J’ai décidé chers compatriotes, de ne pas organiser de référendum sur l’amendement de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. Parce que dans son état actuel, la loi organique sur le référendum ne me permet d’y recourir sans méconnaître ses dispositions essentielles. Je suis garant de la légalité républicaine", a-t-il déclaré.
Dans son message à la nation à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l’accession du Bénin à l’indépendance, le président Talon a estimé que le coût de l’organisation des référendums mettrait à contribution la trésorerie de l’Etat pour un montant incompatible avec sa volonté de consacrer les ressources actuelles aux besoins vitaux de la population.
"Un référendum coût cher. Et nous sommes à quelques mois des élections législatives. La réforme initiée par l’Assemblée nationale est importante, certes, mais ne constitue pas à mes yeux et pour l’heure, un enjeu prioritaire", a-t-il précisé.
Introduit en juin dernier au Parlement, par huit députés de la majorité parlementaire soutenant le pouvoir du président Talon, le projet de loi portant amendement de cette loi fondamentale, porte sur l’institutionnalisation de la Cour des compte, d’une meilleure représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale, le passage de 4 à 5 ans du mandat des députés à partir de la prochaine législature en vue de l’organisation des élections générales et enfin l’institutionnalisation de l’abolition de la peine de mort.
Cette proposition de révision de la Constitution, soumise au vote des députés à la faveur d’une plénière le 5 juillet dernier au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, a juste recueillis le vote favorable de 62 parlementaires sur les 82 que compte l’Assemblée nationale du Bénin, au lieu de 66 suffrages nécessaires, ouvrant la voie à un référendum.