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Education : « Les réformes auront lieu bon gré mal gré » (Patrice Talon)

Publié le mercredi 1 aout 2018  |  24 heures au Bénin
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© Présidence par DR
Visite de travail du chef de l`Etat, Patrice Talon en Suisse
Mardi 22 mai 2018. Visite de travail du chef de l`Etat en Suisse à l`invitation de mon homologue S.E.M. Alain Berset, Président de la confédération Suisse.
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Au cours d’un débat radio télévisé organisé, ce mardi 31 juillet 2018, en prélude à la fête de l’indépendance, le chef de l’Etat, Patrice Talon a affirmé que les réformes du secteur éducatif auront lieu bon gré mal gré. Faisant l’amer constat que le niveau des enfants devient de plus en plus bas, le chef de l’Etat dit ne pas croire que « les adultes que nous sommes que, nous sortons des enfants qui soient plus bêtes que nous ».
Pour lui, la race humaine s’améliore et théoriquement, les enfants sont appelés à être plus intelligents que leurs parents parce qu’ils ont des conditions de vie meilleures, ils mangent mieux et ont les soigne mieux ; donc tout leur potentiel se développe mieux que celui de leurs parents. Mais lorsqu’on fait une comparaison dans le monde et dans la sous-région, le niveau scolaire des enfants au niveau des acquis de nos enfants est plus bas que celui des autres pays, regrette le chef de l’Etat.
Il a cité en exemple une évaluation réalisée par le Programme d’analyse des systèmes éducatifs des pays de la Francophonie (Pavec) en Afrique de l’ouest et centrale. Selon les résultats de cette évaluation, sur dix pays recensés dans les pays de l’Uemoa plus le Tchad, le Cameroun et le Congo, pour évaluer le niveau des acquis des enfants dans le primaire, les enfants du Bénin jadis ‘’quartier latin de l’Afrique’’ sont avant dernier sur un échantillon représentatif de la réalité nationale. « Cela nous interpelle et nous ne devons pas croiser les bras devant une telle situation », a martelé le président de la République. En 2014, rappelle-t-il, les enfants ont été admis à 90% au Cep et moins de 40% des enfants n’avaient pas atteint le seuil minimum en mathématiques et en français. Ceux qui ont atteint ce seuil, poursuit le chef de l’Etat, c’est environ 50% (en 1994), mais 90% des enfants ont été déclarés avoir acquis le minimum, et ce sont ces enfants qui sont allés au collège et traînent ces tares et iront à l’université.
Pour Patrice Talon, nous n’avons pas le choix. « Nous allons commencer par le plus bas et remonter. Nous allons devoir former bon gré mal gré nos enseignants du primaire. Nous allons devoir renforcer leurs capacités et c’est pour ça que nous avons organisé récemment des tests d’évaluation pour apprécier le niveau d’étude de chacun et savoir ce dont chacun a besoin », insiste-t-il. Selon lui, il y en a qui sont bons en français, il y en a qui sont bons en mathématiques, il y en a qui ne sont bons dans les deux et nous avons besoin de déterminer le niveau de renforcement de capacités nécessaires à adapter à chacun de nos enseignants du primaire. « C’est très ambitieux, c’est coûteux mais nous n’avons pas le choix sinon nous compromettons l’avenir de notre pays », a déclaré le président de la République.
Se prononçant sur le boycott des syndicalistes, le président de la République observe que nous sommes toujours dans les conséquences d’un système où, ceux qui sont concernés disent que c’est bon comme ça.
Dans le système éducatif, poursuit-il, les évolutions sont fonction des évaluations de l’enseignant et nous sommes dans un domaine où, la compétence, la connaissance et demeurent l’élément essentiel de l’évolution de chacun. « Nous avons constaté que le niveau au primaire de nos enfants qui théoriquement sont plus intelligents que nous, ont un niveau minimum d’acquisition en français et en mathématiques plus bas que les standards attendus », informe le chef de l’Etat qui estime que c’est le système qui est imperformant. « Dire que quelqu’un a besoin de renforcement de capacités et que pour le faire, il faut savoir ce qui lui faut, est une sanction ? », a interrogé le président de la République réfutant les soupçons selon lesquels des enseignants seront sanctionnés au terme de l’évaluation.
Pour les réformes, Patrice Talon a précisé qu’il consulte tout le monde et qu’il n’est pas prétentieux de définir dans son bureau de toutes ces choses là. « Nous faisons appel à certains d’entre eux, à des experts pour partager notre vision, notre dynamique et tenir les options techniques utiles voire nécessaires » a confié le président de la République.


F. Aubin AHEHEHINNOU
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