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Société / Des parlementaires en croisade contre le mariage forcé et la traite des enfants dans la Donga

Publié le mercredi 1 aout 2018  |  ABP
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© Autre presse par DR
Lutte contre le mariage forcé des enfants: La Campagne Tolérance zéro » lancée
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Une délégation parlementaire conduite par l’He Adam Bagoudou a échangé, ce lundi, à la salle des délibérations de l’hôtel de ville de Djougou avec les acteurs locaux sur les questions relatives au mariage forcé et précoce, à la traite des enfants et aux mutilations génitales.

Le maire de Djougou a d’abord salué l’initiative qui, à l’en croire, permettra de corser l’arsenal juridique afin de parvenir à la protection des droits des enfants et

de l’Homme, en général, au Bénin. Pour l’autorité communale, le silence coupable et la complicité des adultes compliquent souvent la tâche aux juridictions compétentes à dire la loi sur les acteurs d’actes de violence.

Déplorant ces faits, les maires Abischaï A. Akpalla de Djougou et Ignace Ouorou de Copargo ont tous invité les uns et les autres à une franche collaboration afin d’endiguer ces fléaux qui gangrènent la société.

Pour Josiane Foundohou, représentant l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) au Bénin, la question des droits de l’homme et des couches vulnérables, en particulier, est très sensible et interpelle tout le monde. C’est pour accompagner les parlementaires à jouer leurs rôles de représentation, de législation et de contrôle de l’action gouvernementale que l’Union européenne (UE) et NIMD ont fait élaborer et adopter un programme intitulé ‘’Appui à la gouvernance participative et à la promotion des droits de l’homme, a-t-elle laissé entendre.

Elle a aussi ajouté que dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, les parlementaires vont à la rencontre des populations à la base afin d’écouter leurs difficultés. Ils vont aussi constater si les dispositions prises au parlement répondent aux réalités du terrain afin de renforcer le dispositifs juridiques et faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour l’amélioration des conditions de vie des populations, a expliqué Mme Foundohou.

Selon le directeur exécutif du Programme d’insertion des enfants déshérités (PIED), une organisation de la société civile partenaire de la mise en œuvre du ‘’Programme renforcement de la voix des femmes et de l’égalité de genre’’ à travers le Partenariat contre le trafic, l’exploitation des enfants et les violences faites aux filles et aux femmes (PACTE pour les enfants et les femmes) au Bénin, l’objectif global de ce projet est de contribuer à l’éradication de l’exploitation et des violences envers les enfants et les femmes.

Pour l’atteinte de cet objectif, Moussa A. Amadou a souligné que vingt-deux (22) séances d’information sur le code de l’enfant dont 17 en milieu communautaire et 05 en milieu scolaire ont été faites. Il a fait savoir que 163 leaders religieux, traditionnels et d’opinions ont

été touchés. Par ailleurs, précise M. Amadou, 16 cas de trafic, d’exploitation d’enfants et de femmes survivantes de violences ont été identifiés et accompagnés. Il a aussi signalé que 07 cas d’enfants victimes d’abus ont été réhabilités et réinsérés par ce projet.

Plusieurs acteurs clés intervenant dans la protection des droits humains dans la Donga sont aussi intervenus. De l’intervention des responsables des centres de promotion social et des cellules communales de suivi et de la coordination de la protection de l’enfant en passant par ceux de l’Office central de protection des mineurs, etc., dans le département de la Donga, apprend-t-on, il reste encore beaucoup à faire en matière de protection des droits de l’homme et particulièrement ceux des enfants et des femmes.

Pour remédier à ces problèmes, ont-ils fait savoir, il urge d’obtenir le soutien administratif et financier des maires, de l‘Etat, etc., afin de renforcer le fonctionnement régulier des cadres de concertation en rapport avec la promotion des droits de l’homme et de la protection des droits des enfants et des femmes. La répression des auteurs de grossesses sur mineures et l’effectivité de la poursuite des auteurs contre l’incitation des mineures à la débauche, etc.,

sont également d’autres contraintes ou défis à relever, a-t-on confié.

Les députés Adam Bagoudou, Gilbert Bangana, Wallis Zoumarou et Abiba Dafia Wassangari présents au cours de cette audience se sont tous dits touchés par ces questions de mariages forcés et précoces, de traites des enfants et de mutilations génitales dans le département de la Donga.

« L’enfant, c’est l’avenir de demain et la femme est la relève de qualité », ont-ils rappelé avant de promettre d’échanger sur le cadre normatif et législatif de cette situation à

l’hémicycle et aussi de plaider auprès du gouvernement. La motion de plaidoyer à l’endroit de la représentation nationale a été lue par la porte-parole des enfants et transmise à l’He Adam Bagoudou, chef de file de la délégation.

Quelques ONG locales et des centres de prise en charge des victimes de Djougou et Ouaké ont été visités par la mission.
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