L’entretien télévisuel que le président de la République a eu avec la presse nationale, le 31 juillet 2018, a été l’occasion pour les Béninois de découvrir le côté humble du Chef de l’Etat. Ce dernier, malgré son titre et son rang social, a accepté de répondre aux préoccupations des populations. Lesquelles préoccupations étaient afférentes au panier de la ménagère, au droit de grève et aux calomnies. Pour la première, la réponse de Patrice Talon a été sans équivoque. « C’est avec plaisir que j’ai entendu cette concitoyenne demander deux repas. Cela signifie qu’elle voit le bien-fondé de ces cantines scolaires. Nous voulons bien le faire, mais pour les moyens dont nous disposons aujourd’hui, la priorité c’est de donner aux autres enfants qui attendent au moins un repas, aussi à partir de la rentrée prochaine. Nous allons aussi doubler le nombre d’écoles et le nombre d’enfants bénéficiaires », a-t-il déclaré. En ce qui concerne la deuxième préoccupation, le Numéro 1 du pays s’est fait clair. « J’ai aussi entendu quelqu’un dire comment encadrer le droit de grève aux enseignants. Je lis bien ses appréhensions. La rentrée s’annonce. Ne serons-nous pas face à des grèves qui pourraient handicaper l’année scolaire à venir ? Je ne voudrais pas être pessimiste tout le temps. Je pense qu’il n’y a aucune raison que nous retombions dans les grèves. Pour moi, ce n’est pas une obsession l’encadrement des grèves. C’est vrai, nous allons encadrer. Les députés en parlent. Mon rôle est d’avoir un dialogue constructif avec les enseignants. Si nous avons approuvé le choix des députés de retirer le droit de grèves aux agents de la santé, c’est que dans ce domaine, la grève fait perdre des vies. Mais nous allons encadrer la grève de manière générale », a-t-il précisé. Au sujet des calomnies, Patrice Talon, contrairement à son prédécesseur qui affichait une certaine aversion aux attaques, comprend ceux qui en sont les auteurs. « Quant aux calomnies dont je fais l’objet tous les jours, je les supporte avec beaucoup de fair-play. Je suis attentif à la critique. J’essaie de savoir ce que pensent mes concitoyens de ce que nous faisons. Même des caricatures, j’en tire quelque chose de positif. Mais quand les critiques deviennent de la calomnie et de l’insulte, cela m’amuse. Je n’éprouve aucune souffrance à la critique ou à l’insulte, mais je prends plaisir à regarder ce qui est positif. Il ne faut pas souffrir des calomnies que certains déversent sur vous parce qu’eux aussi sont dans la peine », a-t-il martelé.