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Pour coups mortels : Georges Boco écope de quatre ans d’emprisonnement ferme

Publié le mardi 7 aout 2018  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
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La Cour d’assises de Cotonou a condamné, ce vendredi, l’ancien boxeur Georges Boco et ancien champion d’Afrique, âgé de 55 ans, de nationalité béninoise, à quatre ans d’emprisonnement ferme, dans le 14ème dossier inscrit au rôle provisoire de sa session supplémentaire pour coups mortels sur la personne de Frégiste Djègbénagnon.

Selon les faits, le lundi 21 mars 2016, aux environs de 21 heures, le nommé Georges Boco, boxeur professionnel, se rendait sur sa motocyclette au quartier Haie-Vive où il officiait en tant qu’agent de sécurité privée à Calypso Night Club. Arrivé à la hauteur d’Agontinkon, il a été surpris par la présence brusque des sieurs Hervé Hèkpo et Frégiste Djègbénagnon qui traversaient la voie. Il a failli ramasser les deux jeunes hommes qui se sont adressés à lui de façon peu courtoise. Ce qui a provoqué la colère du boxeur qui est descendu de sa motocyclette pour assener à l’aide de son casque des coups sur la tête successivement à Hervé Hèkpo et Frégiste Djègbénagnon. Le nommé Hervé Hèkpo a aussitôt perdu connaissance tandis que Frégiste Djègbénagnon en tombant, a cogné sa tête contre le rebord du trottoir et est entré dans le coma. Admis d’abord au Centre de santé St Luc de Ste Rita, il a été transféré au CNHU Hubert K. Maga de Cotonou où il a rendu l’âme.

Interpellé et inculpé pour coups mortels, Georges Boco a reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure. L’extrait du bulletin n°1 du casier judiciaire de l’accusé ne porte mention d’aucune condamnation antérieure. Le rapport de l’expertise médico-psychiatrique ne révèle aucun trouble mental au moment des faits. L’enquête de moralité effectuée lui est favorable.

A la barre, l’accusé Georges Boco a reconnu les faits et a raconté comment cela s’est passé. Il a considéré le crime comme l’œuvre du diable. D’autre part, il a demandé la clémence de la Cour. Soulignons que les jeunes hommes traversaient la voie à 23 heures pour aller acheter des portables. Georges Boco a précisé qu’il s’était manifesté pour secourir financièrement la victime mais les parents se sont opposés à toutes les occasions, refusant les sommes (50.000 F CFA, 400.000 FCFA) déboursées pour sauver FrégisteDjègbénagnon.
Le Ministère public, prenant ses réquisitions, a défini le crime « coups et blessures », ressorti les éléments légal, matériel, intentionnel, démontré leur constitution et enfin, a demandé à la Cour de retenir en l’encontre de l’accusé Georges Boco, les infractions de coups et blessures avec l’intention de les donner. La repentance, le titre de Champion d’Afrique sont des circonstances atténuantes auxquelles le Ministère public a invité la Cour à faire bénéficier à l’accusé. Il a demandé à la Cour de déclarer Georges Boco coupable d’avoir porté des coups et fait volontairement des blessures ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner et de le condamner à sept ans de réclusion criminelle.

Me Louis Fidégnon a, quant à lui, démontré que la mort de Frégiste Djègbénagnon est plutôt due à ses souffrances cérébrales associées aux antécédents pathologiques du gros cœur que la victime porte. Donc, c’est l’état malade du cœur de Frégiste Djègbénagnon qui est en réalité la cause de la mort de ce dernier.

Après avoir invité la Cour à disqualifier les coups mortels et les requalifier en coups et blessures, la défense a demandé à la Cour de faire en sorte que son client puisse rentrer chez lui ce soir. La Cour va déclarer Georges Boco coupable d’avoir porté des coups et fait volontairement des blessures sur la personne de FrégisteDjègbénagnon qui ont entraîné sa mort sans avoir l’intention de la donner et l’a condamné à quatre ans d’emprisonnement ferme.

L’accusé Georges Boco en détention préventive depuis le 12 mai 2016 est reconduit en prison pour y purger le reste de ses peines.

Le président de la Cour est Hubert Arsène Dadjo. Les assesseurs sont Georges Toumatou et AboudouRamane Ali. Seïdou Boni Kpégounou a représenté le Ministère public et Me Christophe Franklin Chéou a tenu la plume.

abp.info
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