Les sorties intempestives et tonitruantes de la Coalition de la défense de la démocratie (Cdd) ne sont pas de nature à rassurer. Ce conglomérat hétéroclite de vieux politiciens qui s’accrochent aux basquets de Sébastien Ajavon devrait trouver un autre passe-temps que se laisser aller à la « béninoiserie ».
Après les festivités du 1er août 2018, au cours desquelles la plupart des dirigeants de la Coalition de la défense de démocratie (Cdd), étaient absents, un communiqué a été fendu par nos « maîtres » d’hier pour stigmatiser la gouvernance de Patrice Talon. En dix points, nos ex-dirigeants se présentent en donneurs de leçons de démocratie et de bonne gouvernance. Pour eux, la situation socio-économique de l’actuel Bénin serait essentiellement caractérisé par la faim, la pauvreté, le chômage, la destruction du tissu social, un climat des affaires peu favorable, et une course folle à l’endettement. D’autre part, ils se montrent dans leur communiqué, préoccupés par la Lépi, la non-organisation du référendum, la situation de la « Nouvelle Tribune », une condamnation arbitraire de Laurent Mètongnon, la persécution des députés de la minorité parlementaire et certaines décisions partisanes et dangereuses de la Cour. Bref, leur dernier communiqué en date, véritable fourre-tout indigeste, serait venu de novices en politique, on comprendrait. Mais de tels griefs politico-émotionnels un peu mielleux, venant de ceux qui ont déjà exercé le pouvoir d’Etat, laisse songeur et pantois. Car, pour avoir déjà dirigé le pays, ces responsables se doivent d’abord de questionner leur part de responsabilité sur l’état dans lequel le Bénin d’aujourd’hui, ses grandes villes, son économie, son secteur éducatif et le secteur de la santé se retrouvent. C’est après un tel état des lieux objectif, qu’ils doivent de se laisser aller à la critique facile. On se rappelle que la Cdd a vu le jour à Djeffa en début d’année. C’est autour de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon que s’est faite cette alliance de circonstance. Si tout le monde, la classe béninoise comprise, peut reconnaître les mérites de Sébastien Ajavon, il n’y a pas longtemps premier contributeur du fisc béninois, sur les autres, on peut avoir des doutes. Des doutes évidents sur leurs motivations intrinsèques. Car, ils ont été au pouvoir, tous, et nous savons de quoi ils sont capables. Parmi eux, il y a deux anciens présidents. D’ailleurs, le fils de l’un est actuellement en cabale, après avoir laissé dans un état déplorable, les caisses et la physionomie de la plus grande ville du Bénin. Le « fils à papa », qui n’a jamais pu se faire élire, ne peut pas nous présenter un bilan positif après avoir dirigé Cotonou dix années durant. N’eut été la proactivité du préfet Modeste Toboula, il serait toujours là à se pavaner et à narguer tout le monde.
Trêve de béninoiserie !
Le second Chef de l’Etat, spécialiste en éléphants blancs et économiste de son état, devrait avoir « honte ». Mais, le ridicule ne tue pas ici, sinon après la parenthèse des « Icc et consorts » et les autres méandres funestes dans lesquelles il nous a laissées, il irait se cacher. Mais non, il instrumentalise « Djènontin » et compagnie pour soi-disant s’opposer. Son peuple attend toujours le bilan des Microcrédits. Patrice Talon, qu’ils le veuillent ou non, a le mérite d’avoir, entre-autres, pu assainir les finances publiques faisant du Bénin, un pays qui a retrouvé la confiance des investisseurs étrangers. Le gouffre abyssal dans lequel le « Prince de Tchaourou » et ses hommes ont plongé le secteur « coton », est en train d’être irrémédiablement fermé. Les infrastructures routières, petit à petit, renaissent de Cotonou à Porto-Novo. Le délestage, entre-temps, véritable cauchemar, est presque conjugué au passé. Le Port reprend vie et le projet Asphaltage devient une réalité tangible. A cette liste, s’ajoute les cantines scolaires et bien d’autres choses. Alors, pourquoi alors Yayi, Tévoédjrè et Soglo se cachent-ils derrière Sébastien Ajavon pour étaler leur bile, au moment où Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji s’échinent derrière Talon, à relever le Bénin de l’ornière.