Accord de financement pour la gestion des forêts : Sado Nazaire dénonce les tares du rapport de la commission du plan (Il suggère la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire)
Publié le mercredi 16 octobre 2013 | Le Confrère de la Matinée
« Il y a incohérence dans le rapport. Le projet n’ pas démarré à la date indiquée par la commission, il faut prendre aussi en compte l’apport financier du gouvernement, indiquer l’emplacement des 5800 hectares concernés sans oublier que le déboisement massif opéré à l’aide de tronçonneuses au vu et au su de tous, ainsi que l’emplacement des 20 marchés ruraux fonctionnels de bois. Ce n’est pas cohérent ». Ainsi s’exprimait le député Sado Nazaire lors des débats sur la ratification de l’accord de prêt sur la gestion des forêts et terroirs riverains. Pour lui, le rapport de la commission du plan fait économie de vérité. L’importation massive de bois vers la Chine se fait au vu et au su de tous sans que personne ne lève le petit doigt. On va vers la mort programmée des forêts. C’est pourquoi, selon lui, il faut que la représentation nationale aille vérifier sur le terrain les affirmations de la commission quand bien même la loi sera votée. Le même Sado Nazaire revient encore à la charge lors des explications de vote qu’il est d’ailleurs le seul à demander pour faire constater l’amenuisement des forêts du fait du pillage dont elles font l’objet et demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour la vérification des 5800 ha de forêts annoncés par la commission. A cela, le président de séance lui répondra que les textes règlementaires de la représentation nationale prévoient le mécanisme de sa demande et qu’il n’a qu’à s’y conformer. Sado Nazaire sera épaulé dans ses critiques par les députés Yèhouétomè qui estime que la programmation faite n’est pas adéquate car passer d’une prévision de 1600 ha à 5800 ha paraît surprenant. Lucien Houngnibo, quant à lui, va renchérir pour parler d’une mauvaise estimation des prévisions. Pour lui, il faut les revoir à la baisse.