Le Bénin n’entend pas attendre 2030 pour réaliser les Objectifs de développement durable liés à l’accès universel à l’eau potable. Le Gouvernement à travers le Ministère de l’Eau et des Mines met les bouchées doubles pour faciliter l’accès à cette denrée rare à toutes les populations d’ici 2021. Déjà, Parakou et Djougou sont quasiment prêtes, au regard des constats faits hier par le Ministre de l’Eau et des Mines, Samou Seidou Adambi, en visite de chantiers dans la région.
Le problème d’eau définitivement réglé à Djougou
Avec un barrage d’une capacité de plus d’un million de mètres cubes, un château d’eau de 500 mètres cubes nouvellement construit, puis un réseau de sept forages, Djougou est à l’abri des pénuries d’eau. A l’issue de la visite guidée de ces infrastructures gérées avec un système de télégestion, le Ministre de l’eau est davantage rassuré. « Djougou est alimenté par les eaux de surface et les eaux souterraines. Pour une demande qui tourne autour de 100 m3, si la population de la ville ne se triple pas, jusqu’en 2050, Djougou est à l’abri des problèmes de mobilisation des ressources en eau », a-t-il déclaré. Le problème d’eau est ainsi définitivement réglé dans cette ville. Cependant, Djougou veut que ses périphéries soient également raccordées. Ainsi, le préfet de la Donga a plaidé pour que les populations de Bariénou soient approvisionnées. En réponse, le Directeur Général de la Soneb, Camille Dansou, a rassuré des dispositions sont en cours. A l’en croire, une étude est lancée qu’à cet effet pour mieux apprécier la situation. Mieux, dès la fin de la saison pluvieuse, cette localité ainsi que plusieurs autres en milieu rural connaitront des forages qui vont durer dans le temps. Il ne reste qu’aux populations de s’abonner pour disposer d’une eau potable : « Nous sommes heureux que les questions de l’eau soient déjà réglées dans notre département. Nous remercions le président Patrice Talon pour cela. Nous avons des compteurs en promotion à 50.000 F. Il faut que les populations saisissent l’occasion pour s’abonner et éviter de se rendre malades », a martelé le préfet.
Parakou prête dès janvier
Après Djougou, le ministre de l’eau est allé constater l’évolution des travaux prévus dans le cadre du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Parakou et environs. La délégation s’est rendue sur le site d’Okpara où est en construction, la station de pompage devant faire passer la capacité de 500 m3 à 1800, voire 2000 m3. A quelques mètres de là, les travaux confiés au génie militaire évoluent normalement. Ailleurs, les travaux de construction du nouveau château de 500 m3 sont à 70% exécutés. « Il y a de réels motifs d’espérer, même s’il y a des raisons de craindre à certains endroits un retard. Nous tenons à dire nos reconnaissances au chef de l’Etat pour ce projet très ambitieux dont bénéficie la ville », a laissé entendre le préfet du Borgou, Mama Cissé. Cependant, sur d’autres sites, il y a à s’inquiéter quand au non-respect du délai contractuel qui expire le 11 janvier prochain. C’est le cas du site de Banikanni où sera construite une station de traitement. Le taux d’exécution est de 7%. De même, en ce qui concerne la pose des conduites et accessoires, les travaux sont au ralenti. Le bureau de contrôle est appelé à mettre la pression. La Soneb prend ses responsabilités. « Nous allons prendre les dispositions idoines. Il y aura un suivi de proximité », a rassuré le Dg Camille Dansou. Dans tous les cas, à en croire le ministre Samou Adami, les retards ne seront pas tolérés. « Un contrat reste un contrat et il faut qu’il soit respecté. Il faut mettre la pression tout en respectant la qualité. En janvier, les populations doivent pouvoir disposer d’eau », a-t-il martelé. En attendant, elles remercient le Président Talon par le biais des autorités municipales, des têtes couronnées et bien évidemment du député Rachidi Gbadamassi. « Parakou vient de bénéficier d’un projet de 19 milliards de Francs Cfa en moins de deux ans. Il faut reconnaître que le président Talon a réussi là où beaucoup ont échoué. Aujourd’hui, les populations de Parakou n’ont plus besoin de voir avant de croire », a dit l’He Rachidi Gbadamassi. A noté que la délégation met ce jour le cap sur les Collines.
Fulbert ADJIMEHOSSOU