Santé / La problématique de la transfusion sanguine au menu des échanges de la CAD Atacora-Donga

Publié le mercredi 15 aout 2018 | ABP

© aCotonou.com par Didier Assogba
Déclaration à la presse des hemodialysés du centre "Longue Vie " face aux dysfonctionnement observés à la direction nationale de la santé publique.
Calavi, le 04 Decembre 2017.Déclaration à la presse des hemodialysés du centre "Longue Vie " face aux dysfonctionnement observés à la direction nationale de la santé publique.

La problématique de la transfusion sanguine dans les départements de l’Atacora et de la Donga a été au menu des échanges entre les membres de la conférence administrative départementale conjointe et les acteurs du secteur de la santé sous la présidence effective des préfets des deux départements.

Selon le Directeur départemental de la santé de l’Atacora, Dr Jacob Namboni et la cheffe antenne départementale de l’Agence nationale de transfusion sanguine Atacora-Donga (C/AD ANTS A/D), Léopoldine Koudoukpo, les produits sanguins labiles (PSL) constituent une ressource essentielle d’appui aux soins de santé. Leur approvisionnement pourrait être compromis par diverses menaces internes ou externes. Entre autres menaces, on peut citer la rupture en intrants ou la panne d’équipements, les conditions climatiques (saisons pluvieuses)… Ainsi face aux pénuries récurrentes responsables des décès évitables, est-il important de mettre en place un mécanisme pour assurer un approvisionnement permanent en PSL.

La mission première de l’AD-ANTS-Atacora-Donga est d’assurer la disponibilité de PSL à 100% des patients dans le besoin, a laissé entendre Mme Koudoukpo. Elle a ensuite fait savoir que, pour atteindre cette autosuffisance selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il faut que 1% de la population donne du sang une fois par an; soit 15. 185 poches prélevées pour les populations des deux départements qui comptent 1 518 538 habitants en 2018.

Vu l’importance de ce liquide combien vital, deux types de stratégies ont été mises en place pour sa collecte, à savoir, la stratégie ‘’poste fixe’’ (le donneur est reçu au niveau de l’Antenne) et celle de ‘’l’équipe mobile’’ où le donneur est reçu en ville ou en agglomération.

Sur les différents sites de collecte, fait-on remarquer, les établissements scolaires sont plus pourvoyeurs de sang dans l’ensemble de ces deux départements, a indiqué Dr Namboni.

Face à ce manque d’engouement pour le don de sang, les autorités sanitaires ont invité tout le monde à se manifester fréquemment afin de sauver des vies humaines.

Sur ce, des recommandations ont été faites à divers niveaux. A l’endroit des autorités politico- administratives, suggère-t-on, il faut faciliter et soutenir la mise en place des pools de donneurs de sang réguliers dans les services, entreprises, quartiers et villages.

Du côté des dignitaires de cultes, il est également important de sensibiliser les fidèles à adhérer au don de sang bénévole, a-t-on recommandé.

Des inquiétudes, quant à la destination finale de sang collecté, ont été dissipées à travers les différentes explications des responsables de la santé.

La disponibilité des PSL ne doit donc pas être l’affaire de l’ANTS seule, a-t-on rappelé. A cet effet, le Dr Namboni et la cheffe antenne ANT Atacora-Donga ont fait savoir que le don de sang concerne toutes les couches sociales, dès lors qu’elles remplissent les conditions requises. Et par conséquent, les uns et les autres ont été invités à en faire leur préoccupation existentielle.

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