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Benin : Perte du statut d’ancien président au Bénin: Un couteau à double tranchant

Publié le mercredi 15 aout 2018  |  togosite
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© aCotonou.com par DR
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C’est l’une des mesures que le projet de révision du code électoral au parlement a retenu comme condition pour les anciens chefs de l’Etat qui voudront se présenter candidats aux élections législatives. Cette disposition en dehors d’être curieuse risquerait d’être contre-productive.

Parmi les dispositions du projet du code pénal qui a été adopté la semaine dernière par la commission des lois de l’Assemblée en attendant son adoption évidente en plénière cette semaine, il y a la disposition relative à la perte du statut d’ancien président de la république pour tout ancien chef de l’Etat qui souhaiterait se présenter candidat aux élections législatives. Cette disposition selon l’interprétation de l’He Guy Mitokpè donne rapidement l’impression qu’il ne s’agit pas d’une impersonnelle plutôt d’un acte orienté vers des personnalités bien connues.

Le député de la 16è circonscription explique qu’actuellement il n’y a que deux anciens chefs d’Etat en activité. Et ces deux anciens chefs d’Etats ont aujourd’hui des positions politiques bien connus de tous. C’est pour cela que le député trouve que ladite disposition est une espèce d’acharnement orientée vers les deux personnalités. He Mitokpè trouve que cette disposition ne peut en rien influencer la réputation de ces deux personnalités car même débarrassés de ce statut, le député trouve que leur influence sur les populations restera la même. Quoi qu’il en soit les concepteurs de cette disposition ont perdu de vue que le niveau d’influence de ces deux anciens chefs d’Etat même sans être candidats à une élection, reste élevé.

Si Boni Yayi et Dieudonné Nicéphore Soglo se donnent la main pour sillonner le pays du nord au sud et de l’est à l’ouest pour battre campagne pour des candidats aux prochaines élections législatives, il résultera nécessairement que cette action groupée entraînera l’élection de nombreux députés qu’ils auront reçu leur soutien. C’est que les deux anciens chefs d’Etat jouissent encore d’un grand capital sympathie ou plus précisément d’une grande admiration de la part des populations. Si ce projet de code électoral est voté en l’état, cette disposition risquerait d’augmenter la côte de popularité de ces deux anciens chefs d’Etats qui apparaîtront comme des victimes ciblées de ladite loi.

Celui par lequel, les deux anciens chefs d’Etat pourraient renoncer à l’idée d’être candidats aux législatives pour devenir des parrains collectifs des candidats à cette élection. Il y a aussi le fait que cette disposition du projet du code électoral trahit des intentions inavouées puisque sous Mathieu Kérékou, Nicéphore Soglo s’était fait élire maire de Cotonou sans pour autant perdre son statut d’ancien chef d’Etat. Certains avaient même vu en cette candidature du président Soglo au poste de maire, un acte d’humilité. Démontrant ainsi qu’après la fonction présidentielle, un ancien chef d’Etat peut continuer à rester utile pour la communauté même à des postes politiques inférieurs.
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