Embarqué dans une tournée de visite des chantiers du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable dans les villes et zones péri-urbaines, le ministre de l’Eau et des mines, Samou Séïdou Adambi, a pris de fermes engagements à l’étape de Parakou avec les entreprises en charge des différents travaux. En effet, après Djougou où ils étaient la veille, le ministre et sa délégation ont mis le cap, dans l’après-midi du lundi 13 août, sur la ville de Parakou. Reçus dans un premier temps par le préfet du Borgou, Mama Cissé, le ministre et sa suite sont descendus sur le barrage de l’Okpara pour une visite du chantier de construction de la station de pompage qui fera passer la capacité en eau de la ville, de 500m3 à 2000m3 pour la cité des Kobourou. Sur place, le ministre a fait le constat du retard dans l’exécution du chantier. En effet, les travaux du lot relatif au raccordement du barrage jusqu’au centre de traitement ont été confiés à l’entreprise Chinoise Cgc qui, à ce jour, en est à un taux d’exécution physique de 26,41% pour un délai déjà consommé à 58,33%. Ce retard n’est pas du gout du ministre qui a donné, séance tenante, de fermes instructions au directeur général de la Soneb, Camille Dansou, pour qu’une mission soit effectuée chaque mois afin de maintenir la pression sur l’entreprise. Du barrage de l’Okpara au site de Banikanni où est en construction la station de traitement, il y a des motifs de craindre le non-respect du délai contractuel qui expire le 11 janvier 2019. Le taux d’exécution est de 7% et la pose des conduites et accessoires est au ralenti. L’entreprise Sogea-Satom, en charge des travaux s’est voulu rassurante, mais le bureau de contrôle est appelé à mettre la pression. Sur un autre site, à Parakou, les travaux de construction du nouveau château d’eau de 500 m3 sont à 70% exécutés. « Il y a de réels motifs d’espérer, même s’il y a des raisons de craindre à certains endroits un retard. Nous tenons à dire nos reconnaissances au chef de l’Etat pour ce projet très ambitieux dont bénéficie la ville», a déclaré le préfet Mama Cissé. « Nous allons prendre les dispositions idoines. Il y aura un suivi de proximité », a quant à lui rassuré Camille Dansou. Dans tous les cas, « les retards ne seront pas tolérés », a prévenu le ministre Adambi. « Un contrat reste un contrat. Et il faut qu’il soit respecté. Il faut mettre la pression tout en respectant la qualité. En janvier, les populations doivent pouvoir disposer de l’eau », a-t-il martelé. Au nom des populations, les autorités municipales ont remercié le gouvernement du président Talon. On note que cette étape de la tournée du ministre en charge de l’eau a connu la présence du député Rachidi Gbadamassi. « Parakou vient de bénéficier d’un projet de 19 milliards de francs CFA en moins de deux ans. Il faut reconnaître que le président Talon a réussi là où beaucoup ont échoué », a lancé le député aux populations de Parakou venues à la rencontre de la délégation ministérielle après la visite des chantiers. Réunies dans la salle du peuple de la mairie, les populations ont écouté Samou Adambi réitérer l’engagement du président Patrice Talon à fournir de l’eau potable à tous les Béninois à l’horizon 2021. « Nous sommes engagés à le faire, le chef de l’Etat est ferme là-dessus, et Parakou est au cœur du programme », a déclaré le ministre.