Les mauvaises langues disent que le Président Patrice Talon ne respecte pas sa parole. Les défenseurs de la Rupture disent que c'est de la calomnie.
Mais voyons.
Il fut un temps, on a entendu le Président de la République interdire scrupuleusement à tous ses ministres d'organiser des meetings. Il leur a été intimé l'ordre de rester en dehors de la politique, de s'accrocher plutôt à la réussite du Programme d'action du gouvernement.
C'est même l'entêtement, le refus de respecter cette consigne qui aurait fait partie du gouvernement Hehomey Hervé. Ce passionné de la politique politicienne.
Quel est le constat aujourd'hui?
Tous les ministres du Président Talon, sont sur le terrain en permanence. Matin midi et soir. Tous les directeurs centraux, tous les directeurs généraux, tous les responsables à divers niveaux de la Rupture sont en campagne tous les jours.
Le pays est en campagne. Une campagne ou une précampagne anticipée dans la perspective des prochaines législatives, et municipales.
A nous maintenant de conclure ou de déduire ceci. Patrice Talon ne respecte pas sa parole. Il joue. Il surfe sur l'émotion des gens. Il manipule. Et c'est de bonne guerre. C'est la politique. Un chef d'Etat est un homme politique par excellence. Il n'est pas condamnable. Mais ce que l'opinion retiendra en ce moment, que l'on veuille ou non, est que Patrice Talon a tout fait sauf respecter sa parole.
Il est rentré volontairement ou involontairement dans la politique politicienne collée à Boni Yayi, et que l'opinion n'avait pas aimé à l'époque.
Cette donne qui n'est pas condamnable, ternit que l'on le veuille ou non l'image et la crédibilité de la parole du chef.
L'essentiel est de faire en sorte que dans ce jeu, le pays et le développement ne reçoivent pas un coup.