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Bénin : les dangers de la malbouffe

Publié le vendredi 17 aout 2018  |  TV5
Volaille
© aCotonou.com par DR
Volaille congelée
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La malbouffe provoque autant de maladies que le tabac et l’alcool. Ce danger dans nos assiettes n’épargne pas le continent africain. L’Egypte ou encore l’Afrique du Sud connaissent des taux records d’obésité. Au Bénin, ce sont les produits congelés qui inquiètent les médecins. Ils seraient à l’origine de nombre de cancers et de cas d’hypertension.

Sur un marché de Dantokpa, les mauvaises odeurs ne semblent pas décourager une cliente qui nous confie : « Quand c’est décongelé, je n’aime plus acheter ». Les morceaux qu’elle a choisis sont pourtant décongelés. Les décongélations à répétition en ont même changé la couleur.

Pourtant, la vendeuse l’assure : « c’est le soleil qui leur donne cette couleur ». Rien ne se perd, la commerçante les vendra à moitié prix. Tout s’achète à Cotonou, au Bénin, sur le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest, de la taille d’une trentaine de terrains de football.

Ici, nous sommes dans la zone de vente du poulet local, appelé « bicyclette ». Il n‘attire plus autant de clients qu’autrefois. « Ce poulet est meilleur que le congelé car tu l’achètes vivant et on le découpe, assure une vendeuse. Tu récupères le gésier, le foie, la tête, le cou avec tout le reste. Le congelé nous ne savons pas d’où il vient, on emmène ça avec de la glace et on vient vendre ici. »

Mais pour manger ce poulet bicyclette, choisi vivant, il faut payer, entre 3000 et 3500 francs CFA, environ 5 euros, le double du poulet morgue, un luxe pour beaucoup de Béninois. « Ces poulets sont meilleurs que le congelé car ils n’ont pas avalé des médicaments. Ils ne pourrissent pas vite », souligne une vendeuse.

Le marché du congelé : colossal
Le business de la volaille congelée est colossal : 150 mille tonnes déversées au Bénin, chaque année, via le port de Cotonou. Le triple d’il y a une quinzaine d’années.

« Ces produits sont conservés malheureusement pendant des années. Ils sont obligés d’inoculer des substances qui conservent le plus longtemps possible, explique Robin
Accrombessi, président de l’association, ’La Voix des consommateurs’ : nous sommes tous en danger de mort permanent parce qu’il va se retrouver dans une sauce ou dans une gargote ou même dans des restaurants où nous allons consommer sans même savoir que ce sont des produits qui ont été décongelés, qui ont subi la rupture de la chaîne de froid plusieurs fois ».

Emma Codo, cuisinière de formation s’est spécialisée dans la préparation de plats bons pour la santé… elle n’utilise que des produits frais pour sa clientèle exigeante sur la qualité des ingrédients.

« Je ne fris pas le poulet dans l’huile, je le fais braiser, explique Emma Codo, cuisinière de formation. C’est meilleur au goût et nous ne préparons que des poulets locaux . Nous avons beaucoup de maladies, les gens disent que c’est dû aux produits congelés, mal conservés. Les produits congelés en eux- mêmes ne rendent pas malades car ils sortent tard du port. Ce n’est pas bien pour nous les cuisinières. »

Des aliments passés au crible ?

Ce qui est sûr, c’est que Cotonou connaît une flambée du nombre de cancers. Pour ce médecin du CNHU, le plus grand hôpital de la ville, les cancers font des ravages. Huit fois plus qu’il y a 25 ans, selon les statistiques de l’hôpital publique. Le médecin pointe du doigt les produits congelés.
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