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549 écolières tombent enceintes chaque année en moyenne dans l’Atacora-Donga
Publié le jeudi 17 octobre 2013   |  24 heures au Bénin




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Au total, mille six cent quarante-huit (1.648) élèves et écolières sont tombées enceintes au cours de la période 2010-2013, soit une moyenne de cinq cent quarante-neuf (549) cas de grossesses enregistrés chaque année en milieu scolaire dans l’Atacora-Donga, a révélé ce mercredi, le chef service promotion de la famille, de la femme et l’enfant, Alassane Sabi, au cours de la conférence administrative départementale (CAD).

« La situation des grossesses en milieu scolaire » est le thème retenu par les membres de la CAD pour analyser, faire des suggestions et recommandations face à ce fléau récurrent dans les départements de l’Atacora et de la Donga. Ainsi, selon les statistiques présentées par M. Alassane Sabi, 1.648 élèves et écolières sont tombées enceintes au cours de la période 2010-2013 avec en moyenne 549 cas pour chaque année scolaire. « L’absence de contrôle parental sur toutes les filles, la recherche aveugle de moyenne de classe, le développement des TIC en occurrence les portables et l’Internet et enfin l’adoption de la mode occidentale à travers les habillements non recommandables », sont entre autres les causes de ces grossesses, a-t-il relevé. Même si les auteurs de ces grossesses à savoir : les jeunes, les enseignants et les élèves garçons en majorité sont appréhendés, d’énormes difficultés entravent la gestion efficiente des cas enregistrés. Il s’agit entre autres de l’indifférence de certains agents de santé dans le processus, le blocage de l’évolution normale de la procédure de protection des enfants par les officiers de police judiciaire, la pression ou l’influence des autorités locales et les menaces à l’endroit des travailleurs sociaux. S’agissant des solutions recommandées, M. Alassane Sabi a suggéré dans sa communication qu’il faut l’institutionnalisation d’un programme en santé sexuelle et en santé de la reproduction à l’endroit des jeunes élèves, revoir l’habillement fantaisiste des élèves, mener des séances de sensibilisation à l’endroit des enseignants pour leur repréciser leur mission éducative et l’application effective des textes à l’encontre de ceux indélicats.

Plusieurs suggestions et recommandations ont été formulées par les membres de la CAD, en l’occurrence le préfet des départements de l’Atacora et de la Donga, Gervais N’Dah Sékou. Pour l’autorité, les élus locaux doivent s’impliquer dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire, même les directeurs des enseignements seront aussi récompensés après évaluation des cas de grossesse dans leurs écoles ou collèges respectifs. Toutefois, le préfet insiste afin que les textes en vigueur contre les grossesses en milieu scolaire et connexes soient appliqués pour décourager à jamais les auteurs. Car pour lui, « le développement et l’épanouissement des femmes passent par l’éducation ».

ABP/RAD/TB

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