Les travaux de construction du pont de Womey dans la commune d’Abomey-Calavi avancent à un rythme satisfaisant. Cet ouvrage dont les travaux ont été lancés à plusieurs reprises et à grand renfort médiatique par le passé, est enfin une réalité.
« Notre rêve depuis des décennies est devenu une réalité, grâce au président Patrice Talon dont nous saluons le pragmatisme. C’est celui qu’il nous a fallu pour enfin voir l’érection du pont de Womey ». Ce sont les mots de Maman Ruth, habitante de Womey, pour témoigner sa gratitude au régime du Nouveau départ. Les riverains ont pendant longtemps souffert de l’absence d’un tel ouvrage aussi important pour rallier Cotonou via Cocotomey. Ils arrivaient certes à le faire mais à l’aide d’un pont de fortune qui revenait à 100 F Cfa par passage et exposait à toutes sortes de désagréments, surtout la nuit.
Le pont en construction devrait en réalité voir le jour depuis près de cinq ans. Mais le financement n’aurait pas été bouclé quand il a été procédé à la pose de première pierre et au lancement des travaux de ce même pont à trois reprises, notamment à la veille des élections législatives d’avril 2015, des élections communales et locales de juin 2015 et de la présidentielle d’avril 2016. Les tracteurs et camions bennes d’une certaine société de construction de routes étaient mis à contribution pour la circonstance. Et chaque fois, les élections terminées, et tracteurs et camions bennes disparaissent des lieux sans crier gare. Avec le pragmatisme du président Patrice Talon, cet ouvrage sort de terre au grand bonheur des populations riveraines. « Ce pont sera ouvert au public d’ici à six mois », informe un responsable de l’entreprise en charge des travaux.
Barthélemy Akossou, un des responsables de collecte de fonds au niveau du pont de fortune de la localité, se réjouit de la construction de l’ouvrage. Désormais, les élèves n’auront plus de difficultés comme par le passé à rallier le collège de Cocotomey, situé à moins d’un kilomètre. Les usagers n’auront donc plus à faire face aux humeurs et aux rackets. « Parfois, c’est des menaces et tu risques d’être tabassé si tu n’as pas d’argent à donner », a confié Parfait Coco, usager de la voie. Les actes ignobles commis très souvent sur les usagers du tronçon dans l’obscurité qui y régnait relèveront aussi du passés.