La Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Benin) œuvre pour une relève de qualité au sein de son organisation. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé à l’endroit de la jeunesse qui la compose, une formation. C’est à travers une première assemblée générale de son Comité national des jeunes (Cnj) qui s’est déroulée le vendredi 17 Août 2018 à la Bourse du Travail. Elle a été l’occasion pour la Csa-Bénin de redynamiser ce Comité qui n’a existé de nom depuis six ans. A cet effet, la Confédération que dirige Anselme Amoussou a procédé à la mise en place du premier bureau dudit Comité. Placée sous le thème : « Place des jeunes dans le mouvement syndical béninois : contribution des jeunes leaders de la Csa-Bénin », celle assemblée générale a permis au Président sortant, Alexandre Kiki de rappeler les objectifs visés. « Après six ans de vie, il urge que le Cnj comble les attentes de tous et apporte efficacement sa contribution pour le bien de la Csa-Bénin » a-t-il laissé entendre. Pour finir, il a souhaité voir dans le nouveau bureau des membres réellement disponibles pour pouvoir donner un nouveau souffle de vie au Cnj /Csa-Bénin qui sera installé au terme de la présente assemblée générale.
Des expériences syndicales
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le premier Secrétaire général adjoint de la Csa-Bénin, Richard d’Alméida, a prodigué quelques conseils aux « jeunes syndicalistes » qui seront, souhaite-t-il, la relève de demain à la Csa-Bénin. A sa suite, le secrétaire général de la confédération, Anselme Amoussou est revenu sur l’intérêt que revêt la présente assemblée générale du Cnj pour la Csa-Bénin. « Cela fait vraiment plaisir de savoir que l’on peut encore compter sur les nôtres, nos jeunes leaders. C’est parce que vous vous sentez Csa-Bénin que vous avez répondu à l’appel de ce matin », a-t-il fait savoir. « Nous avons une tradition à la Confédération, nous n’avons jamais fui le débat démocratique. Nous pouvons avoir tous les griefs et mécontentements possibles les uns envers les autres, c’est dans le débat que nous pouvons lever toutes les malentendus. Quoiqu’on dise, c’est notre maison et nous n’allons pas laisser les autres l’enfoncer. Nous allons plutôt faire en sorte que notre maison demeure propre pour faire face aux autres », a indiqué le Secrétaire général, Anselme Amoussou qui a attiré l’attention de ses syndiqués sur les trois choses qui sont depuis quelques temps la preuve de l’échec du syndicalisme au Bénin et qui doivent interpeller tous les syndicalistes. A l’en croire, « Ce qui arrive aujourd’hui, est une série de leçons pour les syndicalistes. Si nous savons les expériences de ces échecs syndicaux, nous allons renforcer davantage le mouvement syndical et faire face à un pouvoir qui est très froid qui avance sans tenir compte de personne et qui a besoin d’avoir une réponse en face, mais une réponse de qualité pas une réponse anachronique ni par les cris, les discours et les injures. Une réponse qui permet d’être des interlocuteurs valables qui font peur à un pouvoir public. Face à l’abus du pouvoir, nous devons avoir la grande mobilisation de tous les travailleurs parce qu’aucun gouvernement ne peut résister à la grande mobilisation des travailleurs. Ce qui fait qu’un gouvernement continue de résister et de nous mettre en échec, c’est parce que nous n’avons pas encore atteint le niveau de mobilisation qu’il faut », a aussi conseillé Anselme Amoussou à ses affiliés. Au terme des travaux, un nouveau comité a été installé.