Le procès Dangnivo s’est poursuivi ce jeudi, 23 août 2018 à la Cour d’appel de Cotonou. Faut-il le rappeler, comparaissant mercredi, les présumés assassins de Pierre Urbain Dangnivo avaient nié les faits tout en dénonçant un montage depuis le début. Codjo Alofa et Donatien Amoussou poursuivis pour assassinat et complicité d’assassinat ont déclaré n’avoir ni tué Dangnivo ni enterré un corps à Womey. Une nouvelle version des faits qui a été déterminante dans le procès de ce jeudi, 23 août 2018. En effet, dans une correspondance adressée au Président de la Cour et lue à l’audience, le Garde des sceaux, ministre de la justice, Me Séverin Quenum a demandé un supplément d’informations compte tenu des récentes déclarations faites par les présumés coupables. Mais un autre fait a retenu l’attention des avocats de la défense et de la partie civile. Me Zinflou de la défense s’est plaint à la Cour, d’un appel téléphonique qu’a reçu son client Codjo Alofa dans la soirée d’hier, mercredi, 22 août 2018 après son retour en prison. Indigné, il a plaidé pour que la Cour permette à son client de s’expliquer à la barre sur ce qui s’est réellement passé. Estimant n’avoir pas été informé avant l’ouverture du procès afin de procéder à des vérifications, le ministère public n’a pas accèdé à cette requête. L’affaire Dangnivo a été alors renvoyée…Rappelons que Pierre Urbain Dangnivo, cadre au ministère des finances, avait disparu en 2010. Son présumé corps a été exhumé chez un charlatan, Codjo Alofa à Womey dans la commune d’Abomey-Calavi. Un cadavre que la famille du disparu avait refusé de reconnaître comme celui de leur fils. La famille avait alors décidé de réaliser son propre test Adn, mais l’expert choisi se serait désisté craignant pour sa vie. L’affaire Dangnivo reste alors pendante devant la justice !