Suspendu hier mercredi 22 août 2018, le procès de l’affaire Dangnivo, du nom de ce cadre du ministère béninois des finances disparu depuis août 2010, a repris ce jeudi 23 août 2018.
L’audience a été rouverte après 11h. Le ministère public a alors demandé la parole pour faire des observations. Mais avant ça, c’est la défense qui a souhaité que son client Codjo Cossi Alofa soit appelé à la barre. « Mon client a été joint au téléphone hier depuis sa prison et a subit un interrogatoire en mon absence », a déploré maitre Zinflou. « Et je voudrais qu’il répète tout cela à la cour », a souhaité l’avocat. Mais cette demande ne sera pas accordée puisque qu’avant la poursuite des débats, le ministère a tenu à faire ses observations. C’est ainsi que Emmanuel Opita a donné lecture d’une lettre à lui transmise par le garde des sceaux, Sévérin Quenum. Cette lettre demande un renvoi du dossier à une session ultérieure pour la poursuite de l’instruction. Au regard des personnes nommément citées entre autres par Alofa. La défense s’est insurgée contre ce renvoi du dossier et s’est dit prête à plaider. « Mes clients sont innocents », s’est indigné maitre Zinflou qui demande la liberté provisoire pour ses clients car selon lui « cette détention est arbitraire ». Une demande rejetée par le ministère public. La partie civile représentant la famille s’est associée à la demande formulée par le garde des sceaux. « Le dossier ne peut pas être instruit en l’Etat. Il est mal ficelé », va soutenir maitre Nicolas Assogba soutenu par maitre Olga Anansside. La cour s’est retirée juste après. L’audience est suspendue à l’heure actuelle.