Les contrôles des cliniques illégalement installées sur le territoire béninois démarrent le samedi 1er septembre 2018. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin à l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée vendredi 24 août 2018 à Cotonou pour expliquer de fond en comble les nouveaux décrets pris en Conseil des ministres pour assainir le secteur de la santé.
L’ultimatum donné aux professionnels de la santé dans le cadre des mesures d’assainissement du secteur vient à expiration le vendredi 31 août 2018. Les professionnels de santé disposent donc de cinq jours pour choisir ou non d’exercer en clientèle privée. Le ministre de la Santé a annoncé le démarrage des contrôles samedi prochain au cours d’une conférence de presse tenue vendredi dernier à Cotonou. Cette réforme a été motivée par la qualité des soins dans les centres de santé publics. Selon le ministre de la Santé, les nouvelles mesures visent à assainir le secteur de la santé. Pour sa mise en application, le Conseil des ministres en sa séance du 25 juillet 2018, a adopté 2 décrets. Le décret 2018-342 du 25 juillet 2018 portant suspension de délivrance d’autorisation et révocation d’autorisation pour l’exercice en clientèle privée des professions médicales ou paramédicales, par un agent public ou fonctionnaire ou contractuel et le décret 2018-343 du 25 juillet 2018 portant dérogation spéciale, pour les agents publics de la spécialité anesthésie-réanimation, à la suspension de la délivrance d’autorisation pour l’exercice en clientèle privée des professions médicales ou paramédicales. A en croire Benjamin Hounkpatin, la loi sera appliquée avec la dernière rigueur à tous les contrevenants. En termes de sanction, le ministre de la Santé, a fait savoir que tout exercice en clientèle privée au mépris du présent décret est réputé faute professionnelle grave passible de la révocation ou de la résiliation du contrat de travail avec perte de tout droit sans préjudice des sanctions pénales réprimant l’exercice illégale des professions médicales et paramédicales. Mieux, a-t-il ajouté, tout agent révoqué ou licencié en application du présent décret ne peut être autorisé à exercer à titre privé. Les acteurs concernés par la mesure sont ceux en lien contractuel avec l’Etat, qu’il soit fonctionnaire, agent contractuel de l’Etat, agent conventionné d’une formation sanitaire publique. Concernant les agents du secteur privé qui offrent des prestations ponctuelles, que ce soient des gardes ou des consultations, le ministre de la Santé a indiqué que l’Etat est intransigeant sur leurs pratiques en termes de respect de leur cahier de charges mais aussi des pratiques peu orthodoxes visant le détournement des malades du secteur public.