Le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a procédé, vendredi 24 août dernier, au lancement des épreuves d’évaluation des enseignants formés dans les Ecoles normales d’instituteurs (Eni) et des Etablissements privés de formation des instituteurs (Epfi) qui pourraient être recrutés par l’Etat.
Jauger les programmes de formation dispensés dans les Ecoles normales des instituteurs (Eni) et des Etablissements privés de formation des instituteurs (Epfi) d’une part, et disposer d’un fichier fiable de la liste des enseignants formés dans les Eni et Epfi et non encore recrutés par l’Etat d’autre part. Tels sont les objectifs visés à travers l’évaluation diagnostique lancée, vendredi 24 août dernier, par le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou.
Au total, 17 640 diplômés des Eni et des Efpi, toutes catégories confondues, ont pris part à ladite évaluation après une inscription volontaire dans les régions pédagogiques. On y dénombre 5 477 diplômés de Certificat d’aptitude pédagogique option Enseignement primaire (Cap/Ep), 10 443 nantis du Certificat élémentaire d’aptitudes pédagogiques option Enseignement primaire (Ceap/Ep) et 1720 diplômés du Certificat élémentaire d’aptitudes pédagogiques option Enseignement maternel (Ceap/Em). Les 17 640 instituteurs diplômés, mais sans emploi, sont répartis dans 85 centres de composition et 650 salles sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont été évalués, les vendredi 24 et samedi 25 août derniers, selon les catégories, à travers des sujets de dissertation en pédagogique appliquée, dissertation en pédagogie générale, études de cas en pédagogie appliquée, mathématiques et en français.
Pour le ministre Salimane Karimou, cette évaluation diagnostique s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité de l’éducation dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire. Lequel programme a démarré avec le diagnostic physique dans les écoles maternelles et primaires publiques suivi de l’évaluation intellectuelle et professionnelle des enseignants de la maternelle et du primaire, y compris une partie du privé, précise le ministre. Salimane Karimou estime logique l’extension de l’évaluation diagnostique également à tous ceux qui ont été formés dans les différents établissements de formation d’instituteurs qu’ils soient publics ou privés. « Tout cela vise à mettre en place un Plan de renforcement de capacités au profit de tous ceux qui interviennent dans les écoles maternelles et primaires comme enseignants en vue d’apporter de l’amélioration à la qualité de ce qui se fait aujourd’hui dans les écoles», souligne le ministre des Enseignements maternel et primaire.
Selon lui, le constat révèle que le système éducatif béninois a de la peine à vraiment promouvoir l’excellence. « Il faut aider l’école béninoise à décoller. L’école a des difficultés. Elle est déficitaire et il faut trouver des remèdes », insiste Salimane Karimou. Il reste convaincu de ce qu’il ne faut pas espérer avoir de bons résultats au niveau du supérieur si l’enseignement de base est malade. C’est tout le sens des efforts du gouvernement qui a fait l’option de s’intéresser beaucoup plus à tout ce qui se passe au niveau du sous-secteur de l’enseignement maternel et primaire, explique-t-il. « Le gouvernement met le paquet là pour que les produits qui sortiront soient des produits de qualité que le secondaire pourrait aider à aller de l’avant jusqu’au niveau du supérieur », détaille l’autorité ministérielle qui était vendredi dernier, dans les Collèges d’enseignement général 2 de Ouidah et d’Ekpè dans la commune de Sèmè-Podji pour le lancement des épreuves de cette évaluation diagnostique.