« Demain, il fera beau… ! ». Cette chanson a bercé et continue de bercer l’enfance d’une bonne génération d’Africains et de Béninois. Mais, avec le temps, ceux qui ont cru qu’il suffisait de le chanter à tue-tête pour que le miracle se produise, se ravisent. Réaliste, le président Talon est de ces personnalités qui, très tôt, ont compris qu’atteindre un objectif, c’est d’abord prendre la route et s’armer de courage. Pour un pays dont les Béninois seront fiers dans quelques années, depuis le 6 avril 2016, le chantre du Nouveau départ est dans cette logique. Malgré les épreuves de l’impopularité, des critiques acerbes et même des diatribes, il creuse profondément, heurte les sensibilités et les résistances, pour une fondation imprenable et qui résiste à toutes les intempéries.
Ainsi, tel qu’il l’a envisagé avant son avènement au pouvoir, le locataire de la Marina s’est attaqué aux nombreuses réformes. Et si, politiquement parlant, les résultats sont mitigés, avec la Constitution du 11 décembre 1990 qui continue de résister à sa révision, Patrice Talon peut se frotter les mains d’être parvenu, sur bien d’autres plans, à faire bouger les lignes. C’est dans ce sillage qu’avec la Rupture, le Bénin est en train de tailler ou a déjà taillé pour la classe politique, un costume pour ne pas dire un manteau avant de prendre part aux élections ou de créer un parti politique. En plus clair, il n’est d’aucun doute que la réforme du système partisan et le code électoral impliquent que l’animation de la vie politique et la participation aux élections seraient, d’ici quelques semaines, tout autre. En somme, sous l’impulsion du président Patrice Talon, un nouveau vent souffle sur le Bénin, et après la pluie, il présage une ère où le temps permettra aux uns et aux autres de définitivement oublier les moments de galère, les sacrifices des plaisirs d’un passé récent et de chanter « il fait enfin beau et il fera beau… ».
Togbonon pour maintenir la pression
Ce n’est d’ailleurs pas un fait du hasard que pour vite atteindre son objectif, puisque le temps presse, le président Talon ait pris le soin de multiplier les garde-fous pour que la corruption et les crimes économiques n’aient plus droit de cité. Dernière trouvaille et réforme capitale en date, la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Précieux dans la conduite de certains dossiers en tant que Procureur de la République, Ulrich Gilbert Togbonon est à cet effet, propulsé Procureur spécial près la Criet. Promotion d’un magistrat sur qui, en principe, le Président Talon devrait pouvoir compter pour une célérité et une sérénité dans la répression des crimes économiques.
Déjà, à ce niveau, l’engagement du porteur du postulat de Révéler le Bénin, est indiscutable. D’ailleurs, sans état d’âme, il ne s’embarrasse pas à transmettre à la justice des dossiers compromettant même ses anciens soutiens. Et quand, sous lui, le Bénin se dote d’instruments pour mieux lutter contre la corruption, l’impunité et le terrorisme, il va sans dire que le Bénin est sur la bonne voie. Et comme le dirait l’autre, quand la fondation est solide, le bâtiment donne plus d’assurance et facilement, il est possible d’envisager élever un étage. Seulement, une fois encore, cela passe par des réformes politiques, institutionnelles et économiques, et pour un Bénin dont chacun sera fier, Talon s’y attelle et résolument.
Angelo DOSSOUMOU