Le gouvernement béninois envisage de prendre dans un bref délai des mesures pour faire face à l’utilisation des produits toxiques qui présentent de grands risques ou dangers pour les populations, notamment celles qui opèrent dans le secteur informel où le risque d’exposition professionnelle par inhalation est grand, a affirmé mercredi à Xinhua le ministre béninois de l’Environnement chargé de la gestion des changements climatiques du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières, M. Raphaël Edou. Ces mesures concernent notamment la mise en place des équipements et l’expertise nécessaires pour la prise en charge des cas d’empoisonnement par le mercure et autres métaux lourds, l’ élaboration d’une stratégie de communication et d’éducation et la mise en place d’une règlementation, a déclaré M. Edou. Il s’agit également de l’établissement de données concernant les sources de contaminations, les concentrations dans les écosystèmes du pays, les inventaires de stocks de mercure et les mouvements transfrontières.
Le Bénin a signé jeudi dernier au Japon la convention de Minamata, qui vise à protéger la santé humaine et l’environnement en réduisant l’approvisionnement et le commerce du mercure, à supprimer progressivement certains produits et procédés qui utilisent le mercure et à contrôler les émissions et les rejets.
La Convention de Minamata prévoit entre autres l’interdiction de nouvelles mines utilisant le mercure, l’élimination progressive de celles déjà existantes, des mesures de contrôle sur les émissions atmosphériques et la réglementation internationale du secteur informel de l’extraction minière et à petite échelle de l’ or.